La rentrée ! [Ouvert à tous !]

Zelgius se réveilla tôt, assez excité par tout ce qu'il allait voir aujourd'hui. Il avait pris le temps de bien se préparer, sa douche passée, il s'était rasé, brossé les dents, coiffé et parfumé. Prêt, il fit tout de même un détour par le portail, afin de vérifier son état, il était encore désactivé, le jour de la rentrée, les fouineurs profitaient du désordre pour scruter tous les endroits de TB-Thélème, heureusement, ils avaient toujours étés bloqués devant la porte qui mène au portail. Mais Zelgius préférait tout de même prendre toutes les précautions nécessaires. Il ferma donc sa massive porte avec son étrange clé, grosse comme un poing. En se retournant il fit tomber l'une de ses nombreuses babioles, et soupirant, il le ramassa et le reposa à sa place d'origine. Il quitta son bureau, et ferma la porte derrière lui à clé. Il traversa le couloir pour atteindre les escaliers, il les emprunta et arriva au rez de chaussée.
Il s'approcha de l'accueil et demanda qu'on lui apporte un verre d'eau. Zelgius se retourna le temps qu'on fasse ce qu'il avait demandé, posant ses coudes sur le bois ciré, il observa un moment cette salle, encore vide, et bien trop calme. Le stress de ses employés commençait à le rendre nerveux également, et il avait hâte de voir les nouvelles têtes de ses élèves et des nouveaux professeurs. Le second soupir de la journée se fit entendre, alors qu'il empoignait le verre qu'on venait lui apporter. Il lâcha un petit remerciement avant de le boire d'une traite. Il finit par voir qu'Aloriel Eliandor s'approchait de lui. Zelgius sourit, et se redressa.

- Bonjour Aloriel, tu n'es pas en retard aujourd'hui ? Je suis content de voir que tu prends ton travail au sérieux !

Il éclata de rire, et serra la main du professeur sportif, alors qu'il tapait son épaule amicalement avec sa main.

Nous sommes aujourd'hui le jour de la rentrée à TB-Thélème, le nouveau lieu de travail d'Aloriel Eliandor. C'est un jour important, car il va recevoir son emplois du temps, avec la liste des classes, ainsi que rencontrer ses nouveaux élèves. Journée importante donc, et pourtant, Aloriel est encore au fond de son lit, dans la suite luxurieuse qu'il occupe seul au cinquième étage. Vous me direz qu'il n'est que six heure du matin, et qu'il a encore le temps de dormir, mais en vérité, il va avoir besoin de ces deux précieuses heures pour se préparer, et être présentable devant les élèves et Zelgius. Le réveil sonne l'heure du lever, et pourtant Aloriel n'ouvre même pas un œil. Soit, dans ce cas, c'est l'ordinateur qui va se charger de le réveiller. Il émet un son strident suraigu qu'aucun humain normal ne supporterais plus de quelques secondes. Aloriel sort alors de son sommeil en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "debout", et éteins le bruit désagréable qui l'a tiré de son lit. Il a la surprise de trouver dans son "hall d'entrée" un petit déjeuner complet préparé pour lui par les cuisiniers. Il prend le temps de le déguster avant de se diriger vers sa salle de bain. Là, il prend un bain d'une durée incroyablement longue, et enfile son peignoir avant de ressortir et de se diriger vers son dressing.

Là, c'est l'éternel temps perdu. Que choisir? Une tenue de sport ou bien sa tenue classique? Entre les deux, son cœur balance. Pour un prof de sport, il se doit de porter un survêtement pour faire cours à ses élèves, mais comme c'est la rentrée, il ne compte pas encore les entrainer suffisamment intensément pour avoir besoin de travailler avec eux... Oui, mais s'il lui vient l'envie de courir? Il sera obligé de se changer... Bah, au pire, son casier au vestiaire du gymnase contient tout ce dont il a besoin pour pratiquer un sport, quel qu'il soit. Il décide donc d'enfiler une chemise noire, un pantalon assorti, et enfile ses chaussures italiennes. A son poignet gauche, il enfile son serre-poignet noir traditionnel... Quelqu'un qui le croiserait en dehors de l'école dirait qu'il se dirige droit vers un enterrement... Mais bon, au moins il est bien. Le temps d'enfiler ses vêtements, de se laver les dents, de refaire son lit, il est déjà huit heure moins dix... Il se coiffe rapidement avant de prendre le plateau du petit déjeuner et de se diriger vers la porte de sa suite. Il attrape ses clés et verrouille la porte derrière lui. Il abandonne le plateau devant la porte et descend rapidement pour rejoindre l'entrée de l'école.

Lorsqu'il arrive en bas, il aperçoit de loin Asmodée Zelgius, le directeur du complexe. Il est en train de boire. D'une démarche volontairement ralentie, Aloriel avance vers lui, un léger sourire aux lèvres. C'est la première fois depuis qu'il enseigne à TB-Thélème qu'il est à l'heure lors d'une rentrée. Il attend que le directeur ait finit son verre d'eau avant de s'approcher de lui et d'entrer dans son champ de vision.

- Bonjour Aloriel, tu n'es pas en retard aujourd'hui ? Je suis content de voir que tu prends ton travail au sérieux ! lui dit Zelgius
-Vous devriez savoir que je suis un modèle de ponctualité monsieur, réplique ironiquement Aloriel

Alors qu'il serre la main du directeur, il rit à propos de sa ponctualité... Un détail qu'il apprend à régler petit à petit... Il a lâché la main du directeur et il regarde maintenant l'entrée par laquelle les élèves ne vont pas tarder à entrer.

-Je ne raterais pour pas grand chose la rentrée des nouveaux élèves, pour voir un peu comment je réussirait à les épuiser à force d'effort.

Un sourire s'installe sur ses lèvres et son regard se perd dans le vide. Bien qu'il soit encore attentif aux réactions du directeur, il se rappelle le jour où lui a passé ces portes pour la première fois. Une vague de nostalgie l'envahit, et il la maitrise avant qu'elle ne soit trop visible.

-Vous devriez savoir que je suis un modèle de ponctualité monsieur

Il eut du mal à retrouver son calme après cette blague-là... Mais au moins, ça avait le don de le calmer. Il put retrouver son souffle et se détendre avant l'entente du brouhaha que provoquait la rentrée, une fois que l'heure d'ouverture était passée.

-Je ne raterais pour pas grand chose la rentrée des nouveaux élèves, pour voir un peu comment je réussirai à les épuiser à force d'effort.
- ... Oui... Je te fais confiance là-dessus. Je sais que tu es un bon bougre, Aloriel, je suis convaincu que tu feras du bon boulot.

Il regarda dans la même direction que Aloriel, se demandant pourquoi il fixait cet endroit. Puis il jeta un oeil au professeur, et sourit.
- A quoi penses-tu ? Tu m'as l'air un peu dans la lune.

Finalement, il s'étira une ultime fois, et s'approcha du chemin pavé qui menait à la route. Derrière le muret, plusieurs personnes se trouvaient déjà là, comme s'ils attendaient d'entrer dans une salle de concert.

*Eh ben... On dirait que mon entreprise marche toujours aussi bien...*

Il se retourna un air un peu plus triste que d'habitude sur la figure. Il avança d'un pas assez lourd vers la cour, située à l'autre bout de la salle.

*... Il faut que je découvre la raison de la disparition de mes disciples...

Une fois à l'orée de l'arche qui donnait sur la cour, il observa Aloriel.

- A 9h pile tu iras ouvrir l'accès pour qu'ils puissent entrer s'il te plait, notre personnel est en retard cette année... J'espère qu'ils ne me lâcheront pas.

Finalement, il se persuada qu'ils viendraient, le salaire était trop gros pour qu'ils passent à côté d'une chance pareille.
Il se tourna vers l'accueil et donna quelques directives à l'hôtesse.

- Je vais sur le toit, si le sous-directeur se manifeste, faites le venir à moi. A tout à l'heure Aloriel.

- A quoi penses-tu ? Tu m'as l'air un peu dans la lune. demanda Zelgius
- Je me souviens du jour où j'ai passé cette porte pour la première fois, en tant qu'élève, avec ma petite sœur. Un bon souvenir...

Il continue de se perdre dans ses souvenirs. Il se souvient de sa rentrée, de ses études, de ses convocations dans le bureau du directeur, du directeur... Du directeur qui ressemblait d'ailleurs étrangement à Zelgius. Coïncidence? Pas sûr, le directeur est bien capable de s'empêcher de vieillir... Au moment même où cette idée lui vient en tête, il se met à rire intérieurement, quelle idée! Comme si un être humain ou un mystique peut contrôler son vieillissement! Mais il lui poserait quand même la question à l'occasion, par curiosité. Lorsque le directeur se tourne vers lui pour lui donner des directives, il a l'air triste, ce qui inquiète un peu Aloriel.

- A 9h pile tu iras ouvrir l'accès pour qu'ils puissent entrer s'il te plait, notre personnel est en retard cette année... J'espère qu'ils ne me lâcheront pas.
- Oui, monsieur. Je suis certain qu'ils vont arriver monsieur, il faudrait être fou pour refuser de venir ici. Soyons réaliste, vous êtes un bon directeur, les conditions de travail sont excellente et les élèves sont brillants.

C'est vrai, il aime son job, et même si cela peut paraitre un peut fayot, il tiens à ce que Zelgius sache la chance qu'il lui offre. Il salue le directeur lorsqu'il se retire. Dans un peu plus de quarante-cinq minutes, il ouvrira les portes de l'établissement aux nombreux nouveaux élèves. Le bruit de pas des élèves va de nouveau retentir entre les murs de la prestigieuse école de TB-Thélème. Le complexe parisien va reprendre vie après deux mois de sommeil. Dans quarante-cinq minutes, de nouvelles personnes désireuses de devenir l'élite de la nation française et du monde vont entrer ici, accueillies par Aloriel. Un partie de lui désire que Cléa soit làpour voir ça. Une autre partie se sent fière de ce qu'elle fait. L'un dans l'autre, il est bien ici.

Puisqu'il lui reste désormais une demi-heure avant d'ouvrir les portes, Aloriel décide de méditer un peu, pour se détendre. Il est un peu nerveux, à croire que Zelgius lui a transmit son stress de rentrée. Il s'assied au centre de la pièce, sur le sol ciré et ferme les yeux. Il s'immagine la plage de Monaco, vide de monde, avec le bruit des vagues. Il en perd la notion du temps. Lorsque trente minutes plutard quelqu'un lui tappe l'épaule pour le sortir de sa méditation, il est complètement calme. Il se relève et s'approche des portes d'entrée. Il ouvre alors aux nouveaux élèves l'accès à l'établissement de TB-Thélème.

- Bienvenue à TB-Thélème!

Hiro sortit ce matin là de son studio en sifflotant. Une longue et excitante journée l'attendait, en effet il allait enfin découvrir son métier de sous-directeur dans le plus prestigieux complexe éducatif au monde. Pour cette matinée il s'était habillé correctement, ni trop sobre, comme tous ces cols-bleus en costume serré que l'on croise dans les entreprises, ni trop décontracté. En effet, il devait faire savoir de par son apparence sa haute fonction.

Il marcha tranquillement, pensant qu'il pouvait bien se permettre un petit retard, après tout, ce n'étaient pas cinq petites minutes qui l'accableraient de travail supplémentaire. Lui avait déjà fait son boulot en amont... Quant à l'accueil des élèves... Il durerait certainement encore une demi-heure, comme d'habitude. La tête fière, il regardait les badauds se retourner sur son passage et souriait brièvement. Qu'il était bon de se sentir au-dessus de la masse.

Arrivé, il vit qu'une foule d'élèves s'entassait devant l'entrée, ou plutôt, faisaient une longue marche dans l'enceinte de l'Ecole? Ce qui était amusant à voir, c'est qu'ils étaient tous différents, chacun ayant sa propre marque de fabrique. Hiro se souvint alors l'aisance qu'il avait eue à rentrer dans ce lieu, le plaisir qu'il avait pris à y rester. Il respira un grand bol d'air frais avant de prendre son regard froid habituel. Il écarta ses épaules et leva la tête, plongea son regard dans chaque élève qui lui barrait la route, et demandez à passer en souriant. Imposant, mais sympathique quand même. Quand il se fut frayé un chemin vers l'entrée (en fait il préférait arriver avec les élèves pour les grandes occasions), il vit qu'il était -apparemment- attendu.

A l'entrée se dressait un jeune homme avec une carrure assez athlétique qui regardait à droite à gauche en souhaitant la bienvenue aux élèves, Hiro alla naturellement taper sur l'épaule du gars, qu'il identifia vite comme un professeur, un collègue donc.
-Hé, salut mon vieux. Alors ça y est, c'est le grand jour, et nous voilà qui reprenons du service! Mais je ne vous connais pas, vous êtres nouveau ici? Ca tomberait bien, moi aussi!
Il sourit franchement. Il était content de revenir dans l'Ecole, et de voir de nouvelles têtes.

Alors qu'il accueille les nouveaux élèves, Aloriel est abordé par un homme des plus inhabituels. Il doit avoir cinq ans de plus que lui, mais est un peu plus petit. Il est habillé bizarrement, comme un civil, pas comme un élève ni comme un employé de Thélème. Il se dit professeur pourtant. La façon qu'il a d'aborder Aloriel ne lui plait pas du tout. Mais bon, il fait un effort énorme et adresse un léger sourire à l'inconnu lorsqu'il lui répond, du plus poliment qu'il peut:

- Oui, c'est un jour important pour les élèves et pour nous. Je suis pour la première fois professeur ici, mais j'ai été élève de cet institut.

Un peu tendu et nerveux à cause de l'arrivée des nouveaux élèves, il ne peut s'empêcher de les observer en même temps qu'il parle avec l'homme qui vient de le saluer. Il en suit quelques un des yeux, quelques unes des plus âgées en particulier. Certaines ont presque son âge, et il trouve fort intéressant d'observer la gente féminine d'un point de vue adulte et responsable sans rougir de honte ou d'autre chose. Il reporte son attention sur l'homme en face de lui avant de se présenter et de demander:

- Aloriel Eliandor, professeur de sport, enchanté. Vous êtes?

Il est curieux car il ne le reconnait pas. Pourtant, même élève il observait les visages des autres, de son âge ou pas, et tentait de mémoriser leurs noms et prénoms. Impossible pourtant de savoir à qui il a affaire, et il trouve ça très désagréable. Lui qui aime avoir une longueur d'avance sur les autres, il se retrouve dans l'ignorance. Mais bon, il ne laisse rien paraitre à l'inconnu, et préfère garder pour lui ses réflexions. Après tout, il peut avoir en face de lui n'importe qui, le nouveau balayeur comme le nouveau directeur-adjoint de Zelgius.

Hiro balaya encore du regard les élèves qui abondaient à présent, avec un sourire bienveillant. Après ces années de travail acharné il accédait presque à son rêve. Cependant l'homme qui se trouvait devant lui semblait ne pas le prendre très au sérieux, et avait de plus un air gêné, ou alors était-ce une impression car quelques secondes après il n'y paraissait plus.
Il retourna la tête vers le professeur et lui sourit.
- Oui, j'aime bien la rentrée moi aussi. J'ai d'ailleurs aussi étudié ici, c'est étrange que nous ne nous soyons jamais croisés...

Un bref silence suivit puis Aloriel se présenta.
- Oh, mais je manque à tous mes devoirs, je me présente: Hirohito Kumasa, sous-directeur, mais appelez-moi Hiro.

Il fit un sourire figé. Apparemment son accoutrement n'avait pas fait mouche, car il n'avait pas été considéré comme il devait, et puis le professeur de sport était un peu mieux habillé que lui... Pourtant, il la trouvait assez classe cette chemise blanche en coton pur, et ses belles chaussures de villes luisantes étaient du plus bel effet. Eh bien s'il devait se soumettre aux costumes stricts cette année, ça n'allait pas être du gâteau tous les jours.

Le flot d'élèves semblait diminuer à présent. Ceux qui étaient déjà rentrés formaient déjà de petits groupes dans le hall et dans les couloirs avoisinants, et une rumeur de plus en plus forte s'élevait dans la salle, ce qui n'était pas pour le plus grand confort du sous-directeur, mais, après tout, c'était aussi cela, la vie d'un établissement scolaire.

Il leva la tête, puis se concentra à nouveau sur Aloriel: l'homme avait à présent un regard neutre. Il pensa que Mr. Asmodée devait l'attendre, là-haut dans son bureau, mais préférait prendre ses aises et rendre visite au directeur seulement si on le lui demandait.

Ainsi donc, c'est au directeur-adjoint qu'il a affaire. Bah, de toutes façons, cela ne change pas ce qu'il pense de lui: cet homme est étrange. Il se remémore alors la demande expresse de Zelgius. Il veut qu'on lui amène le sous-directeur dès son arrivée à Thélème. Il a également indiqué qu'il serait sur le toit. Très bien, dans ce cas, il va le lui amener. Il arrête d'observer les étudiantes les plus âgées du complexe et fait un signe de tête pour désigner le couloir qui mène au toit.

- Monsieur le directeur a demandé après vous. Venez, je vais vous conduire à lui.

Il vérifie qu'Hirohito le suit et il prend la direction du toit. Il grimpe les escaliers rapidement, sans s'occuper du nouveau dirigeant. Il arrive rapidement, pas plus essoufflé que s'il avait fait une promenade dans un jardin, attends Hirohito pendant quelques minutes avant d'ouvrir la porte qui mène aux toits. Il passe devant et annonce à un Zelgius tourné:

- Monsieur le directeur-adjoint vient d'arriver. Il est ici comme vous l'aviez demandé.

Sans attendre de réponse, Aloriel repasse devant Hirohito sans lui accorder un regard et s'en va sans demander son reste. Il doit retourner accueillir les élèves et les deux dirigeants n'ont plus besoin de lui.

Hiro écouta attentivement ce que venait de dire Aloriel. Zut, il venait d'arriver et déjà il devait aller voir Mr. Asmodée? Non qu'il n'apprécie pas le directeur bien au contraire, mais, quand même, il venait d'arriver! Cette protestation resta cependant muette pendant qu'Hiro adressait juste un sourire à son collègue.

Et lui qui pensait rejoindre tranquillement le directeur dans son bureau, dans dix minutes, le voilà qui était entraîné dans ces escaliers tortueux, un endroit qu'il n'avait jamais visité, même élève, car il avait d'autres coins de solitude que le toit. Il devait donc suivre Aloriel sans le perdre de vue, mais voilà, le professeur de sport marchait d'un pas athlétique, ce à quoi il répondit par une endurance régulière. Il suivit tant bien que mal au début puis prit aise à monter ces escaliers qui n'en finissaient plus au pas de course, quand enfin ils arrivèrent sur le toit.

Il lâcha une expiration un peu fatiguée, et prit un grand bol d'air, ce qui le revigora.
Avant que son collègue l'annonce au directeur, Hiro lui fit un sourire sympathique.
- Eh bien, Mr. Eliandor, j'ai beaucoup apprécié ce petit cours d'endurance, mais je ne suis plus élève, tâchez de na pas l'oublier.

Il fit un petit rire, fier de sa boutade, pendant qu'Aloriel l'annonçait et lui passait devant sans piper mot.
Quel manque de respect, bah, il a dû se lever du mauvais pied ce matin, je ne vais pas lui en tenir rigueur.

Quand Aloriel fut parti, Hiro alla s'asseoir directement à côté du directeur, et lui sourit.
- Bonjour, Zelgius, enfin, monsieur le directeur. Il semble que vous m'ayez demandé?

Zelgius est assis au bord du vide, observant dans l'ombre que lui offre un grand réservoir d'eau derrière lui, l'afflux incessant de nouveaux et anciens élèves et professeurs. Les quelques appréhensions qu'il avait se sont envolées, et il profite de la brise que lui offre l'altitude pour se calmer. Il s'est posé sur ses coudes, et attend que l'heure sonne pour continuer le programme de la journée.

- Monsieur le directeur-adjoint vient d'arriver. Il est ici comme vous l'aviez demandé.

Zelgius se retourna aussitôt, et sourit en voyant ledit sous-directeur. Il ne se leva pas pour autant, il se contenta de le saluer d'un hochement de tête dans un premier temps. Ce dernier d'ailleurs s'approchait de lui, et osait s'asseoir auprès des dizaines de mètres qui les séparait du sol.

- Bonjour, Zelgius, enfin, monsieur le directeur. Il semble que vous m'ayez demandé?
- Exactement.

Il pencha sa tête sur le côté, faisant craquer son cou, puis il se redressa fièrement, toujours assis auprès du vide malgré tout.

- Tu vas accueillir la foule quand ça sonnera, à toi de prononcer le discours de bienvenue, c'est la tradition... C'est la première tâche des adjoints au directeur.

Hiro regarda le directeur avec un air caractéristique de son grand désintêret pour les tâches administratives. Enfin, pas de problème, c'était son travail et il devait en respecter toutes les règles. Il s'exécuta et descendit sans répondre quoi que ce soit à Mr. Asmodée. Cependant il avait un petit sourire aux lèvres.

Il alla s'asseoir sur les escaliers avec un sourire figé et attendit que la grande cloche émette, encore une fois, son carillon. Pendant les quelques minutes qu'il lui restait il ressortit ses fiches contenant un résumé de chaque point du discours et alla répéter dans la grande salle qui allait bientôt accueillir tout le monde. Il s'assit à une des nombreuses tables qui se trouvaient là et relit rapidement avant de faire une tentative de début.

- "Bienvenue dans notre prestigieux établissement"... Non ça fait vantard ça... "Bienvenue dans notre Ecole." Oui... Alors. "Je me présente, je suis le nouveau sous-directeur, Mr. Kumasa, mais vous pourrez m'appeler Hiro si vous le désirez." Me présenter, important. "J'espère que votre cycle d'études ici se passera bien et suis très heureux de vous accueillir en ce lieu." Moui, en inversant les deux phrases ça passe... Je pensais pas que ce serait moi qui le ferait ce speech "Cette année, nous avons en notre sein de nouveaux professeurs, je vous demanderai donc d'applaudir Mr Eliandor, le professeur de sport, et puis..." Hein?

Il fut dérangé par un bruit sourd derrière lui, la Grande Porte venait de s'ouvrir et se refermait à présent dans un grincement particulièrement stressant.
- Eh bien, ce n'est pas déjà l'heure de rentrer, que je sache?

Aloriel traine dans les couloirs lorsqu'il entend une vois provenant de la grande salle des repas. Normalement les élèves n'ont pas encore à se trouver ailleurs que dans leurs salles de cours, avec leurs professeurs principaux. Heureusement, lui n'est pas professeur principal, à sa demande. S'occuper d'une classe pendant ses rares heures de pauses, non merci. Donc, ce doit être un adulte qui parle aux murs. La voix résonne, alors il est impossible à Aloriel de reconnaitre la personne. Il décide de rentrer, pour voir un peu qui pense que les murs vont lui répondre. Il fait grincer les portes en les ouvrant, et la voix accueillante d'Hirohito Kumasa lui souhaite la bienvenue.

- Eh bien, ce n'est pas déjà l'heure de rentrer, que je sache?
- Pardonnez mon intrusion dans votre sanctuaire sacré Monsieur Kumasa, mais j'ai cru comprendre que vous parliez aux murs. Je venais m'assurer de votre bonne santé mentale.

Là, il vient encore de se faire un ami... Bizarrement, il n'apprécie pas le directeur-adjoint. Surement parce qu'il représente presque tout ce qu'Aloriel n'est pas. Lui, il aime l'argent, les femmes, et montrer qu'il est riche. Hirohito semble plutôt garder son argent pour lui, ne pas vouloir le montrer, et ne pas avoir d'attirance particulière pour les femmes. Vraiment, on dit que les opposés s'attirent, et là, on peut dire qu'ils se rassemblent. Avec sa démarche volontairement exagérée de prince, il s'approche par derrière de l'adjoint et lis par dessus son épaule son ébauche de discours.

- Heureusement que vous ne m'avez pas comme élève et que les plats à base de tomates n'arrivent qu'après votre discours. Votre chemise immaculée aurait droit à une teinture gratuite.

Est-ce-qu'il dépasse les bornes? Peut-être, mais au moins, il s'amuse. Il sait qu'il ne risque pas sa place en enguirlandant l'adjoint de Zelgius, alors il en profite. Il subtilise la feuille de papier à l'homme assis devant lui et lis plus attentivement ce qui est écrit dessus. Avec un air un peu plus sérieux, il reprend ses remarques à l'attention d'Hirohito.

- Faites quelque chose de simple. Les élèves ont probablement envie de manger plus que de vous écouter parler. Sauf les premières années, eux ils vont boire vos paroles même si vous leur dites que la lune est verte. Et ayez un air assuré, sinon vous allez passer pour un clown.

Quand Hiro vit à qui il avait affaire, son visage s'illumina. Heureusement, ce n'étaient pas les élèves qui arrivaient déjà, juste Aloriel avec ses blagues désopilantes. Il lui sourit pendant qu'il écoutait en riant les vannes qui lui étaient adressées, et félicita le professeur pour son humour et son détachement face à la hiérarchie. Habituellement Hiro n'aurait pas apprécié ce manque de respect évident, mais, il ne saurait expliquer pourquoi, il appréciait le professeur de sport, il sentait en lui peut-être un bon ami.
- Haha, et bien vous au moins vous en avez dans le pantalon.
Il répondit quand même à la dernière pique, croyant être pris pour un pauvre.
- Quant à cette histoire de teinture, je n'ai pas besoin de gratuit, voyez-vous, je peux me payer ce que je veux, même si je n'en ai pas l'air.

Il sourit. Aloriel proposait à présent de l'aider. Sympathique de sa part. Il continua ainsi de répéter son discours, faisant simple pour être bien écouté de tous, même s'il aurait bien voulu qu'il n'y ait que des premières années.
- Bon, voilà le début, dites-le moi si ça vous ennuie. "Bonjour et bienvenue à tous dans notre Ecole. Je me présente, je suis Mr. Kumasa le nouveau sous-directeur. Je suis heureux de vous accueillir tous ici et j'espère que votre cycle d'études se passera bien."
"Bien, si vous le voulez bien, je vais vous présenter le nouveau personnel, voici en premier lieu Mr. Eliandor, votre professeur de sport, et..."
Je ne peux pas en dire plus, les autres profs ne sont pas arrivés, je me demande bien ce qu'ils font!!! Bref, je continue.
"Maintenant je vais vous citer deux ou trois règles à respecter impérativement ici. L'accès aux dortoirs est interdit durant la journée, il y aura un couvre-feu à 21h, qui pourra être levé exceptionnellement pour tout élève voulant travailler. L'accès aux classes n'est autorisé que pendant les heures de cours, des salles de permanence sont à votre disposition toute la journée, mais elles seront expressément fermées si vous les mettez à sac, gardez à l'esprit que vous devez laisser les lieux comme vous voudriez les trouver."
"La cafétéria est ouverte entre 7h et 10h, entre 12h et 14h, et entre 18h et 20h, si vous manquez ces horaires vous n'aurez pas de repas."
"Concernant le travail, un travail très strict est demandé et beaucoup d'assiduité, aussi si un élève a des problèmes qu'il les exprime tout de suite à son professeur, je me mets moi-même au service de tous -sous autorisation spéciale- pour une aide aux devoirs ou une explication des cours, tant que ça n'empiète pas sur mon emploi du temps."

Voilà, je pense que ce sera tout.

Le discours d'entraînement avait été prononcé avec prestance et se voulait intéressant, tant grâce aux gestes employés par le sous-directeur que par le ton charismatique qu'il employait. Il émanait de lui un petit côté féminin qu'il ne cherchait pas à cacher, en effet il n'avait aucun problème avec. Pourtant, pour qu'il n'y ait aucun malentendu avec Aloriel, il changea totalement de registre pour lui poser une question directement personnelle.
- Mais dites, j'y pense comme ça, Mr.Eliandor, je vous ai vu observer les élèves les plus âgées ici, quel genre de femmes vous intéresse? Moi, je les aime bien grandes et minces, bien formées, et avec une voix mélodieuse. Je crois que ce dernier point est le plus important.

En même temps, il faisait comprendre au professeur qu'il était enclin à lui en raconter un peu plus sur lui, comme le font des amis, plus que des collègues.

Pendant le discours d'Hirohito, Aloriel reste le plus intéressé possible et s'il était capable de faire un compliment, il dirait à Hirohito que son discours est bien tourné et pas trop ennuyeux. Il lui avouerait même que les premières années ne seraient pas les seuls à écouter ce qu'il avait à dire. Par contre, sa dernière phrase fit tiquer Aloriel. Sa façon de considérer les femmes, il ne l'appréciait pas. Il répondit, du tac-au-tac:

- Les femmes ne sont pas des objets Monsieur Kumasa. On ne les choisit ni ne les décrit comme de vulgaires légumes.

Cependant, il doit bien l'avouer lui aussi apprécie la vue et la compagnie des femmes. Mais ce n'est pas pareil, lui, il aime les femmes autant qu'il veut leur bonheur. Il n'est pas du genre à profiter de la gente féminine, bien au contraire. Alors entendre Hirohito décrire son style de femme comme s'il parlait d'une simple tomate, c'est assez... frustrant. Il daigne quand même répondre à la question d'Hirohito.

- Si vous tenez à le savoir, je n'ai pas vraiment de "genre" de femme. Du moment qu'une femme est intelligente et attirante, il y a des chances pour que je m'intéresse à elle.

Le brouhaha derrière la porte indique à Aloriel que les élèves arrivent. Pas le moins du monde pressé de faire leur rencontre, Aloriel s'éloigne de la table choisie par Hirohito pour rejoindre celle attribuée tous les ans aux professeurs. Son nom est posé devant une chaise. Il s'y assied et attend patiemment que tout le monde prenne place pour écouter le fabuleux discours que l'adjoint va faire.

Hirohito vit bien un semblant d'intérêt de la part d'Aloriel, mais la critique de son discours était passée à l'as pour qu'Hiro s'entende dire des inepties. Il fit une mine surprise durant le petit intermède de son collègue, qui avait vraiment, vraiment mal compris ce qu'il avait dit sur les femmes. Pour se mettre d'accord avec lui il ne put qu'aquiescer sommairemment, afin de faire comprendre qu'il n'avait jamais dit le contraire.

Mais voilà que déjà la sonnerie retentissait dans le bâtiment et que tous les élèves venaient s'installer dans un brouhaha formidable qui désorienta quelque peu notre pauvre sous-directeur qui, il faut le dire, était plutôt habitué au silence. Quand tout le monde fut installé il fit un geste humble mais strict pour demander le silence. Puis, il sourit et souhaita la bienvenue aux élèves, et prononça son discours, peu long mais où se trouvait tout ce qu'il avait à dire. Pas besoin de fignoler et de détailler, il avait lui-même été élève et savait ô combien il était ennuyeux de s'entendre dire la même chose trois fois sous différentes formes. Bref, il alla au but avec une aisance peu commune, tout en sachant garder un air strict. Peut-être ne le savait-il pas, mais sa tenue aurait plutôt fait penser à un élève un peu plus âgé ou un professeur, mais en tout cas il était bien là, sur cet estrade, avec tout le respect qu'on lui devait.

Quand il eut fini il attendit l'arrivée des nouveaux professeurs pour les introduire, le seul étant sur place étant Aloriel Eliandor, professeur de sport, qui, s'il le voulait, pouvait dire son petit mot aussi, avait dit Hiro.

Ensuite, il alla s'asseoir sur une petite chaise empruntée à une table en contrebas et apportée sur l'estrade. Il devait attendre les autres professeurs, même si sa posture et sa situation paraissaient comiques aux élèves. Ouh, qu'il devait être drôle, tranquillement assis sur sa chaise, sans rien dire de plus, et attendant ses collègues en scrutant chaque élève avec ce regard analytique dont lui seul avait le secret.
Il prit ses repères. A gauche, un groupe d'élèves turbulents, ils avaient l'air d'être en cinquième anneé, à en juger de leur carrure et de leur voix, qui en disaient long sur leur âge.
Hiro remarqua qu'il y avait aussi des élèves très timides, comme ce petit garçon à lunettes qu'il voyait tourner la tête avec des yeux tristes au milieu des autres, qui ne semblaient pas l'avoir accepté dans leur cercle.
Et bien sûr il y avait les filles. Ces gamines dans un corps de femme qui en faisaient tourner la tête à plus d'un, et dont Hiro ne restait pas insensible aux charme... L'année pourrait être très intéressante, mais avant de penser à cela il fallait les former, toutes ces petites bonnes femmes, sinon elles finiraient sur le trottoir, et Hiro était loin de vouloir cela.

Il regarda ensuite en direction de la porte, quelques gouttes de transpiration commençaient à perler sur sa tempe. Et -enfin-, elle s'ouvrit dévoilant l'arrivée du reste du personnel. Le nouvel arrivant aurait été aveugle de ne pas remarquer les grands signes que faisait à présent Hiro à son égard

[Les élèves sont invités à poster leurs réactions par exemple, et nous sommes toujours en attente du personnel qui doit venir laisser sa trace sur ce topic!]

Invité

Raki entra dans la cour vers 8 heures 30, La concierge l'ayant gentiment ouvert. Il ne put empeché une larme coulée à cause de la joie de quitter une prison qui l'avait retenue plus de 12 ans. Immobilisé par l'émotion, il est bousculé par une des deux personnes l'accompagnant dont celle-ci regrettant son arme de service devait se contenter d'un gourdin. Inquiet de se retrouver dans le même état que pendant ces 12 dernières années il se pressa d'obéir. Il arriva dans une salle presque vide, mais aperçu un grand blond sortant de la pièce à ce moment. Toujour avec ses poursuivants il se dirigea vers celui qui ressemblait au directeur dont il admirait son calme, lui peut-être car, filé par deux uluberlu était stressé comme si il attendait les résultats du bac (il y a de meilleurs exemples mais j'en ai pas trouvé). Il se presse d'entamer une conversation avant que son "bourreau déchu" le lui demande.

- Enchanter de faire votre connaissance, je suis Raki Kurokaze. Votre nouveau jardinier, je suis enchanter travailler pour une si prestigieuse école.

Il engloutie tous les mots du directeur comme fasciné, n'en perdant pas une miette. mais on voit clairement de la sueur couler de son front et presque tout le reste du visage. Après la réplique du directeur, il s'exprime.

- Je vous remercie grandement d'avoir accepté ce programme et me permettre de profiter un temps soit peu de la vie et celle de million de personne si l'expérience réussie.

Il est coupé par le second qui l'avait en filature.

-Je m'appelle Shiina je suis le responsable de cette expérience en cas de problème je vous donne mon numéro. Notre cobaye ne devrait pas vous porter préjudice... Et je vous remercie aussi grandement d'accepter que cette expérience soit mise en oeuvre dans de si beau bâtiment. Les Amerloques ne voulait pas de LEUR expérience sur LEUR terre.

Habiller d'une blouse blanche, il donne l'air d'avoir 25 ans. Le comportement qu'il affiche montre qu'il est dans l'extrême, mais pas dans lequel : con ou intelligent, cruel ou compatissant, impossible de savoir, ce qui donne en général de sérieuses tensions avec ce qu'il cotoy.

Note des admins : Tu dois être validé avant de pouvoir poster !

Invité

Elle n'avait pas suivi la foule, mais elle était là, et contemplait le sous-directeur parler. Elle ne comprenait pas tout ce qu'il disait. Le brouhaha était trop présent pour qu'elle puisse entendre correctement, et certains mots qu'il débitait ne trouvaient pas de signification dans sa tête... Elle écouta cependant attentivement, reconnaissant dans la manière de Hiro un semblant de son papa. Elle voyait de son papa un peu partout mais bon...

Elle s'était réveillée un peu tard, dans le lit qu'elle partageait avec son papa, la nuit. La nuit uniquement. Il était vide lorsqu'elle se leva, voilà pourquoi. S'étant habillée de cette simple robe blanche, qui attirait les regards de plusieurs curieux, elle était descendue puis avait avalé son petit-déjeuner d'une traite. Après l'avoir écouté, elle était repartie à l'intérieur, se faisant bousculer et renverser plusieurs fois avant d'atteindre son objectif. Elle était parvenue aux escaliers et les montait, essoufflée. Elle vit deux hommes entrer dans le bureau de son papa, et suivit afin d'entrer à son tour. Elle attira le regard noir du scientifique, qui provoqua chez elle une réaction enfantine, elle était sur le point de pleurer, alors elle se précipita au bras de son papa, et s'y accrocha fermement.

- Papa... Il m'a fait peur avec ses yeux le monsieur...

Invité

Ryôma est à peine arrivé à TB-Thélème qu'il est accueilli par un professeur blond qui a l'air sympa. Il consulte les listes de classes et remarque qu'il n'y est pas inscrit. Il flâne pendant un bon moment dans les couloirs de l'institut, ne sachant ni quoi faire ni ou aller. Quand la sonnerie retentit pour la deuxième fois, il entend les élèves "officiels" se précipiter vers la grande porte en face de lui. Il suit le mouvement et se trouve une place parmi les élèves pour écouter le discours du sous-directeur. Hirohito Kumasa est quelqu'un que Ryôma va surement devoir apprendre à respecter. Bah, il s'y fera. Pour le moment, il a plus envie de dormir que de continuer à écouter son discours. Enfin, il entend les derniers mots.

*C'est pas trop tôt*

Il ne voit pas le directeur, Monsieur Asmodée. Il a beau le chercher, rien à faire. Il vérifie que tout le monde a fini de parler avant de se lever de table pour aller voir Monsieur Kumasa, sac sur l'épaule. Les regards se tournent vers lui pendant qu'il traverse la salle, mais il les ignore. A quoi bon regarder ce que les autres font? De toutes façons, il est différent et il assume. Pourtant, il trouve le trajet entre sa table et celle du sous-directeur incroyablement long. Il est soulagé d'arriver enfin devant lui. Il s'incline en marque de respect avant de prendre la parole.

- Bonjour Monsieur Kumasa. Je suis Ryôma Niito, j'ai été invité par Monsieur Asmodée à venir ici. Je ne le voit nulle part ici, pourriez-vous m'indiquer où je peux le trouver?

Hiro attendait toujours que le reste du personnel vienne dire son mot, mais au bout de quelques brefs passages il se dit que ça n'en valait vraiment plus la peine, personne n'arrivait... Il se leva et alla remettre sa chaise en place.

Puis, bientôt, la cérémonie d'acceuil revint dans une ambiance fêtarde, et tout le monde se mit à papoter de choses et d'autres, réinstaurant le cruel régime du bruit de fond. Tout le monde? Mais non, un ~~village d'irréductible gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur~~ élève se dirigeait vers Hiro, il avait l'air calme et posé, il serait en somme assez studieux, supposa Hiro.

Il le regarda venir avec un sourire qui se voulait amical et apprécia le salut respectueux de Ryôma.

- Bonjour, Ryôma, et bien tu as frappé à la bonne porte, mon collègue Mr. Asmodée se trouve... Sur le toit. Mais je crois qu'il vaut mieux que je t'y conduise. Suis-moi.

Il lança quelques regards furtifs pour vérifier qu'on n'avait plus besoin de sa présence, puis marcha devant, vérifiant qu'il était bien suivi par l'élève. Il se relança dans l'escalier tortueux qui menait au toit, mais cette fois d'un pas calme et lent. Pas la peine de courir.
En chemin il expliqua à Ryôma que c'était son premier jour en tant que sous-directeur.
Arrivé en haut, il ouvrit la porte qui débouchait sur le toit et alla se pencher sur Zelgius, qui méditait toujours au bord du "gouffre". Précautionneusement il lui glissa à l'oreille.

- Zelgius, le discours s'est bien passé, mais tu devrais te lever. Il y avait cet élève qui veut te voir. Ryôma Niito, si ce nom te dit quelque chose...

Ensuite, il repartit les mains dans les poches, laissant Ryôma avec le directeur. En bas le buffet de bienvenue avait commencé, et c'était un évènement à ne manquer sous aucun prétexte.

Resté un long moment à l'étage, sur le toit, au bord de dizaines de mètres le séparant de la terre, il avait ainsi profité d'un peu de répit. Les hauteurs lui faisaient toujours du bien, sans qu'il ne sache vraiment pourquoi cela lui faisait cet effet là. Il avait écouté attentivement le speech du sous-directeur, qu'il pouvait entendre clairement grâce aux quelques hautparleurs postés un peu pardon, toujours discrètement malgré tout. Finalement, sa pause prit fin lorsque celui-ci le rejoignit accompagné, et le tira de sa somnolence latente. Il entendit le bruit de pas, mais ne se retourna pas pour autant, il était un peu dans la lune... Hirohito arriva à sa hauteur pour lui glisser à l'oreille quelques mots qui l'éveillèrent.

- Zelgius, le discours s'est bien passé, mais tu devrais te lever. Il y avait cet élève qui veut te voir. Ryôma Niito, si ce nom te dit quelque chose...

Il se retourna, se leva, et failli tomber dans le vide, mais se rééquilibra après un mouvement de bassin. Visiblement, il avait été à peine surpris de son déséquilibre, et s'avança, suivant Hiro jusqu'à rencontrer Ryôma. Il sourit, et le salua chaleureusement.

- C'est un plaisir pour moi de te revoir après tant d'années, Ryôma. J'attendais ta venue avec impatience !

Il invita le garçon à le précéder, et le suivit, descendant les escaliers avant de se mettre à sa hauteur et de répondre aux questions de Ryôma. Enfin, devant la porte caractéristique de son bureau, il l'invita à entrer. Il fut surpris quand lui-même entra à son tour, car il était suivi de plusieurs personnes.

- Enchanté de faire votre connaissance, je suis Raki Kurokaze. Votre nouveau jardinier, je suis enchanté de travailler pour une si prestigieuse école.
- Ah oui, je me souviens. Bienvenue Raki Kurokaze.
- Je vous remercie grandement d'avoir accepté ce programme et me permettre de profiter un temps soit peu de la vie et celle de million de personne si l'expérience réussie.
- Ai-je vraiment le choix...? Héhé...
- Je m'appelle Shiina je suis le responsable de cette expérience en cas de problème je vous donne mon numéro. Notre cobaye ne devrait pas vous porter préjudice... Et je vous remercie aussi grandement d'accepter que cette expérience soit mise en oeuvre dans de si beau bâtiment. Les Amerloques ne voulait pas de LEUR expérience sur LEUR terre.
- Il ne pourra pas quitter l'enceinte c'est ça ? Et puis, les Américains ont bien raison de les envoyer à TB... Bref, il peut commencer demain alors.

Cet agent me fiche la chair de poule, ce genre de personnage me hérisse le poil.

Il n'afficha finalement nullement ses réticences, car sa fille venait d'entrer les yeux humides. Il la vit accourir à lui comme à l'accoutumée. Il esquissa un sourire, et évita de rire pour ne pas la frustrer. Il la calma avec une caresse sur la tête et la rassura de sa voix pleine d'attention.

- Papa... Il m'a fait peur avec ses yeux le monsieur...
- Shhh... Ca va, calme-toi...

Il la conduisit à son fauteuil et lui demanda de s'asseoir en baisant son front. Puis il lâcha sa main et retourna devant le bureau pour s'appuyer dessus.

- Ryôma, assieds-toi je t'en prie. Quant à vous Raki, et monsieur Shiina, vous pouvez aller profiter du buffet qui a lieu en bas, au rez de chaussée.

Invité

Le docteur montre son sourire satisfait de la remarque de la fille. Impossible de savoir ce qui l'amuse dans ce genre de situation. Son compère qui ne peut plus supporté son complexe d'infériorité du à la perte de son arme. Commence a largement s'impatiente.

- Il ne pourra pas quitter l'enceinte c'est ça ? Et puis, les Américains ont bien raison de les envoyer à TB... Bref, il peut commencer demain alors

A peine eu-t-il finit sa phrase que le sentinelle tremper de sueur répond :

- Bonne idée tu vas commencé par aller dans tes appartements tout le reste de la journée, pas la peine de penser à t'enfuir, tu connaîs « Battle Royal » c'est le même principe si tu sors sa explose (il ment et Raki le sait très bien).

Raki déjà traîner par cette chose maintenant gluante, se retourne en s'adressant au directeur en salut japonais.

- Encore merci.

Il sorte tous, Shiina toujours avec son sourire qui n'a pas lieux d'être (à se demander qui est dérangé).

Invité

Juste après le discours, Honneur et Arthur qui se sont déjà retrouvés se dirigent dans les couloirs, vers la salle du club d'échec pour préparer l'affiche publicitaire et surtout faire connaissance avec leur nouveau responsable si celui-ci est là. Honneur prend la parole.

- Ce discours était d'une banalité affligeante, mais bon, son bon point était sans aucun doute sa courte durée qui nous a permis de ne pas nous impatienter, n'es-tu pas d'accord ?

- En tant qu'élève c'est à nous de nous adapter au supérieur hiérarchique, pas l'inverse. Si c'était plus long on aurait attendu plus longtemps. Nous n'avons rien à ajouter.

Honneur esquisse un sourire amusé (Il avait oublié que Arthur avait été élevé sur ces mots : 'Dura lex sed lex'). Ce genre de remarque avait le don de l'amuser surtout en latin. Puis il continue.

- Au fait, tu ne devrais pas être à ton club ?

- Je suis seulement membre, moi, je n'ai aucune obligation aujourd'hui.

Ils continuaient leur marche d'un pas nonchalant.

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