Premier contact...

Depuis que ce Zelgius était venu le voir, Luce sentait que quelque chose allait changer dans sa vie. Bien entendu, il ne s'attendait pas à ce que ça change aussi radicalement...

Zelgius l'avait gentiment mené à un autre monde. cette phrase peut être surprenante... et elle l'est ! Luce, une fois arrivé au bâtiment de TB Thélème, avait suivit le directeur dans son bureau et était donc passé par le fameux portail. Bien entendu, cela s'est fait en compagnie de la grande méfiance de Luce. Cela ne pouvait se faire autrement.

Arrivé sur Erret, après le passage, Luce resta un moment sans parler, découvrant la pièce. Il n'osait tout d'abord pas bouger, puis, doucement, ses membres se délièrent, et il alla près d'une fenêtre pour voir l'extérieur. Il sentait en lui quelque chose changer, il sentait ses "dons" se montrer à lui. Et il en était fasciné !

Il se tourna vers Zelgius, son regard, malgré la fascination que l'on pouvait y lire, montrait son besoin de savoir, de connaître.

- Pourquoi m'avez vous emmené ici ? Quel est cet endroit ?

Il se tourna de nouveau vers l'extérieur et se concentra pour voir au loin... et cru qu'il allait défaillir. Il voyait tout, très net, et vraiment loin ! Il posa sa main sur le mur, à côté de la fenêtre, avant de l'enlever directement. Il avait put sentir énormément de chose, sous ses doigts. Sous le choc, il en cessa d'utiliser ses pouvoirs, et toucha de nouveau le mur... et rien ne se passa. Il se tourna de nouveau vers Zelgius. On pouvait y lire clairement ses nouvelles questions, sans, toutefois, qu'il ait l'audace de les lui poser.

Lorsqu'ils arrivèrent tous deux sur Erret, il observa silencieusement Luce. Il était à l'affût de toute réaction de sa part. Il se servit même de son pouvoir télépathique pour relever ses humeurs. Il se déplaçait, assez déboussolé et curieux. Oui, curieux de connaitre ce changement qui s'opérait. Il jeta un coup d'oeil à l'une des fenêtres, et Zelgius s'approcha de lui d'un pas lent.
Le garçon se retourna vers lui et le regarda dans les yeux. Zelgius sourit, il était heureux de la réaction de Luce. Très heureux même, de déceler chez lui autant d'enthousiasme pour ce nouveau milieu.

"Pourquoi m'avez vous emmené ici ? Quel est cet endroit ?
- Nous sommes sur un monde différent de celui que tu connais, on appelle ce monde Erret, et nous sommes à Tsirojas Balzen si tu veux tout savoir. Tu ressens cette énergie qui papillonne en toi ? Si tu veux savoir ce qu'il en est vraiment, tu peux rester ici."

Zelgius jubilait à l'idée de le voir devenir un puissant mystique protégeant Tsirojas Balzen, bien qu'il n'en laissait rien paraître, il se contentait de sourire et de soutenir le regard de Luce. Le jeune homme fit la connaissance de son propre pouvoir, et Zelgius restait très attentif à ses réactions. Quand il se retourna, et que leurs regards se croisèrent, Zelgius entendit une flopée de questions barboter dans l'esprit de Luce. Il le guida vers un fauteuil et l'invita à s'asseoir, ce qui sembla difficile pour lui, tant son excitation était grande. Il s'assit à son tour en face de lui, quoiqu'il y ait une table basse les séparant.
Exceptionnellement, il avait pris soin de son apparence et l'avait adaptée afin d'instaurer un climat de confiance plus facilement. Sans dire mot, il avança sa main sur la table, son regard était tourné vers sa main qui glissait sur la pierre lisse. Il tourna son poignet et écarta les doigts. Il frappa ses ongles contre la table dans un rythme rapide, commençant par frapper avec le pouce, puis l'index, jusqu'au dernier doigt de sa main droite. La table se creusa en une petite bassine et se remplit progressivement d'eau. Il ramena sa main, sèche, près de sa ceinture et posa son autre main sur celle-ci.

"Oui. L'eau est potable et fraiche. Sers-toi si tu le souhaites."

Luce ne cessait de regarder autour de lui, assez surpris. Il accepta, sans vraiment y penser, l'invitation de Zelgius pour s'asseoir, et le regarda invoquer de l'eau sur la table. Il resta interdit un moment, songeant aux paroles de Zelgius.

Tsimachin... Tsirojas ? Bal... Cette ville avait vraiment un nom difficile à se souvenir, si on ne le disait qu'une seule fois. Le monde d'Erret. Cela lui semblait tellement fou, et pourtant, l'invocation de l'eau, face à lui, l'empêcha de douter de la véracité des paroles de l'homme qui était face à lui.

Il tendit la main, et toucha la surface de l'eau. Quand ses doigts touchèrent le liquide, il frissonna, et récupéra sa main. Potable ? Et comment pourrait-il boire, s'il n'avait aucun récipient pour prendre l'eau ?

Ignorant ses questions futiles, il se concentra de nouveau sur Zelgius.

- Je... pense rester ici. Y a-t-il d'autre personne ayant les même dons que moi ? Comment cela se fait-il que je vois si loin et que je sente tellement de chose sous mes doigts ? Dans le... mon... enfin, l'ancien monde, celui qu'on a quitté.... la terre ? Bref, je voyais très loin, mais pas aussi bien... je vais apprendre à contrôler mes dons ?

Il ne faisait pas forcément confiance à Zelgius, mais pour le moment, il était le seul, en face de lui, et clairement disposé à entretenir le dialogue avec lui... alors autant en profiter.

"Je... pense rester ici. Y a-t-il d'autre personne ayant les même dons que moi ? Comment cela se fait-il que je vois si loin et que je sente tellement de chose sous mes doigts ? Dans le... mon... enfin, l'ancien monde, celui qu'on a quitté.... la terre ? Bref, je voyais très loin, mais pas aussi bien... je vais apprendre à contrôler mes dons ?
Le temps d'un clin d'oeil passé, il répondit à ses interrogations sans en oublier une seule.
"Toi et moi sommes des mystiques, c'est ainsi qu'on nous nomme généralement. Quant à ta capacité à voir aussi bien et aussi loin, ainsi que de percevoir par le toucher tant de choses... C'est une psynergie. De la "magie" comme l'appellent d'autres. Je vais t'enseigner le contrôle de cette psynergie, si tu le veux bien. L'améliorer, même. T'en apprendre d'autres. Tu n'imagines pas l'importance de la psynergie en ce monde."

Il fit une pause, et l'air taquin, il s'avança sur ses genoux en posant ses coudes dessus.
"Cependant, nous ne sommes pas les seuls à maitriser la psynergie. Certaines créatures, comme les dragons, ont des pouvoirs dont l'étendue dépasse l'entendement de bon nombre de mystiques."
C'est à la fin de cette phrase qu'il s'assombrit.
"Des évènements graves s'enchainent depuis quelques années déjà ici. Les créatures de ce monde n'hésitent plus à attaquer les hommes... Toujours plus puissantes et nombreuses. Malheureusement, la plupart des mystiques qui veillaient à la protection de la ville ont disparu dernièrement."

"Dis-moi maintenant, veux-tu découvrir ce monde ? Je te guiderai le temps qu'il faudra. Ou retourner chez toi, après avoir entendu ce que je viens de dire au sujet du monde dans lequel tu te trouves actuellement, Erret ?"
Son ton était assurément dur. Il était très différent de ce qu'il affichait sur Terre, il était discret, là-bas. A présent, il était là où il n'avait pas à se cacher. Sa sagesse se lisait dans ses yeux, sa force dans son ton. De lui émanait un climat de sécurité. Sur Erret, et plus particulièrement à Tsirojas Balzen, on le connaissait pour son fort caractère, il était le maitre de la guilde, mais depuis quand, personne ne le savait.

Luce accusait le coup, à chaque parole de Zelgius. Psynergie, dragon, monstres... il avait l'impression de nager en plein délire. un coup d'oeil à l'eau devant lui et ce fut bon pour le jeune homme : il se reprit, assimilant ses paroles comme vérité. Cependant, il n'était pas genre à dire oui sans preuve.

- Si tout cela est vrai, je comprends l'urgence de la situation, mais j'ai quelques remarques à faire. Tout ceci me semble énorme, des dragons, des monstres, les autres mystiques qui ont disparus... avez vous des preuves de ce que vous avancez ? Comment ça se fait que les autres mystiques ont disparus ? Savez vous où ils se trouvent ? Je n'ai pas envie de douter de vous, je peux vous appeler Zelgius ? Mais je n'ai pas envie d'être manipulé, si vous voyez ce que je veux dire.

Il se tut quelques secondes, avant de reprendre.

- Mais cela ne veut pas dire que, si tout s'avère vrai, je ne vous aiderais pas. Au contraire. Je veux juste pouvoir savoir un maximum de chose, et en être sûr, sur une histoire qui risque, d'après ce que j'en ai comprit, de me coûter la vie.

Il se tue encore une seconde, avant de reprendre :

- Pouvez vous me répéter le nom de la ville... ? Tsi...

Il préféra ne pas en rajouter, de peur de faire une faute dans le nom de la ville.

"Si tout cela est vrai, je comprends l'urgence de la situation, mais j'ai quelques remarques à faire. Tout ceci me semble énorme, des dragons, des monstres, les autres mystiques qui ont disparus... avez vous des preuves de ce que vous avancez ? Comment ça se fait que les autres mystiques ont disparus ? Savez vous où ils se trouvent ? Je n'ai pas envie de douter de vous, je peux vous appeler Zelgius ? Mais je n'ai pas envie d'être manipulé, si vous voyez ce que je veux dire.
- Appelle-moi comme tu veux."
Cependant il ne fit rien ni ne dit rien d'autre pour le moment. Il attendit tout simplement que Luce dise ce qui trottait dans sa tête.

"Mais cela ne veut pas dire que, si tout s'avère vrai, je ne vous aiderais pas. Au contraire. Je veux juste pouvoir savoir un maximum de chose, et en être sûr, sur une histoire qui risque, d'après ce que j'en ai comprit, de me coûter la vie... Pouvez vous me répéter le nom de la ville... ? Tsi...
- "...-Reau-Jasse-Bal-zène". Bien, lève-toi, Luce."

Dès qu'il fut debout, Zelgius les fit disparaitre de cette salle. Ils réapparurent côte à côte, sur un plateau enneigé. Sur le pic qui se dressait à 4 kilomètres devant eux, trônait fièrement un gigantesque dragon blanc gardant dans sa gueule deux animaux semblables à des loups. La créature écailleuse laissait échapper du fond de sa gorge un long et grave râle. Zelgius qui avait usé de son pouvoir de maitrise du feu pour garder la chaleur ambiante de Tsirojas Balzen sur le sommet des montagnes Yahmas, laissa décroître progressivement la température.

"Voici..."... Un dragon...

Au bout d'une petite minute, il retrouva ses esprits. Malgré son expérience, Zelgius ne pouvait s'empêcher d'admirer la majestueuse forme de cette créature redoutable, alors qu'il savait mieux que quiconque qu'être dans le champ de vision d'un dragon était dangereux. Il frissonna même d'excitation un court instant.

"Quel effet ça fait, Luce ? On ne peut s'empêcher de les trouver beaux et forts, hm ?"
Il souriait, content de voir Luce assister à un spectacle aussi fascinant et dangereux.

Alors que Luce serrait les dents, de n'avoir aucune réponse à ses questions, il obéit en se levant. Soudain, tout autour de lui, la pièce changea. Il lui semblait être au sommet d'une montagne... Et il faisait de plus en plus froid. Alors qu'il lui sembalit que tout ceci était une vaste illusion, un piège, zelgius parla, fixant une direction. Luce tourna la tête vers la direction, en entendant :

- Voici...

La fin de la phrase mourru sur les lèvres de Zelgius, et termina dans l'esprit de Luce :

*Un dragon !!!*

Luce fit un mouvement de recul, ses yeux se remplirent de gris sauf le cristallin. Il fixait "plus près" la créature, voulant savoir si c'était vraiment un dragon, ou bien une illusion. Et pourtant... les détails étaient trop précis pour que ce soit fictif.

A la question de Zelgius, Luce ne put avoir la délicatesse de le regarder, fixant toujours le gros lezard.

"Il... est magnifique..."

Ce fut les seuls mots qu'il réussit à dire. Le froid le clouait sur place, autant que la vision du monstre qui avait peuplé tous ses rêves de gamin. Son visage se ferma, dans une tristesse sourde, oubliant, sur le coup, toutes ses autres question, se plongeant dans une mélancolie et une tristesse aussi mordante que le froid qui l'entourait.

*Si Théo savait...*

" Ton frère n'est pas là, alors ne laisse aucun sentiment négatif t'envahir."
Et plutôt que d'attendre que Luce s'endorme dans la neige à cause de l'influence de ces montagnes, Zelgius provoqua une courte entaille sur son poignet d'un mouvement de l'index. Il faisait preuve d'une certaine impatience, et de manières aussi vieilles que brutales.
" Ca te tiendra éveillé. Tu repenseras à lui une fois reposé."

L'odorat surdéveloppé du dragon lui permit de remarquer cette petite gicle de sang. Ses yeux fixèrent le poignet de Luce, il voyait très bien cette petite perle de sang couler sur sa main. Zelgius observa à son tour le regard avide du dragon, usant du même pouvoir que Luce à un degré toutefois supérieur. Il perdait toute trace sur sa peau, devenant plus lisse qu'une écaille de poisson, et une couleur proche de celle de la neige.

"Il m'a vu et reconnu, il s'apprête à nous attaquer. Je n'aurais pas dû rester aussi longtemps ici."
Quel vieil idiot je fais... Ca m'apprendra à admirer les dragons.

Le dragon se redressa sur ses deux pattes, et goba les deux animaux qu'il avait entre ses crocs jusque là, sa gueule tournée vers le ciel s'arrêta un instant, frémit, puis en bondissant et déployant ses ailes en un même instant, il projeta une boule de feu en direction des deux mystiques. Zelgius serra les dents. Il fit deux pas rapides en avant, et déploya largement ses bras devant lui. Un écran brun aux reflets verdâtres apparut devant eux, et le feu du dragon se déversa dessus. La déflagration s'éteignit. On entendit un bruit de déchirure de tissu, et vit Zelgius entouré d'une aura rouge bondir très haut. Il rencontra le dragon qui stoppa sa course d'un battement de ses ailes et ouvrit la gueule, prêt à gober Zelgius. Ce dernier joignit ses deux poings et frappa le sommet du crâne du dragon après avoir rebondit sur le bout de son museau. Le dragon blanc s'écrasa au sol. Il secoua la tête, Zelgius se téléporta près de son flanc, et le projeta au loin. Alors que le dragon se retournait dans les airs pour stabiliser sa course, le mystique retourna aussitôt auprès de Luce et les fit disparaître de ce lieu dangereux.

Les événements s'étaient enchaînés à une vitesse prodigieuse, alors que Zelgius avait l'impression d'avoir passé une heure aux prises avec le dragon. Son coeur battait à tout rompre. Il se laissa tomber sur le fauteuil, et souffla. Son pull était déchiré aux épaules et sur ses flancs. Son pantalon avait craqué entre les jambes jusqu'aux cuisses, et les boutons avaient disparu.
Il afficha un sourire en coin malgré tout.

"Alors, satisfait du danger ? Sache que j'y ai mis toutes mes forces, mais le dragon ne s'en sortira qu'avec une migraine et une bosse au pire. Mais au moins, je lui ai rappelé que les mystiques étaient puissants."

Il plongea ses mains dans la cuvette d'eau de la table et but trois gorgées en les rapportant un peu tremblant à sa bouche. Il s'étendit ensuite de nouveau sur le fauteuil.

"Autrefois les dragons n'étaient pas aussi belliqueux, comme tous les monstres qui agiront de la même manière en voyant un humain. En fait, les dragons sont les moins affectés par ce changement. Et je pense que la disparition des mystiques a un lien avec ce changement d'attitude. Bien que je ne sache pas s'ils sont encore vivants ou pas, je continue d'espérer de les retrouver."

Au mot "frère", Luce sentit une douleur lui transpercer le coeur. Comment... ?
Mais la douleur qu'il sentit au poignet fut plus forte. Il rapporta son poignet à lui, fixant, outré, Zelgius. Puis il regarda le dragon, et les paroles de Zelgius, comme quoi le dragon allait les attaquer, le glaça entièrement.

Il vit la boule de feu arriver vers eux, et tout se passa très vite. Il sentit une énergie puissante émaner de Zelgius, et aussi du dragon. Zelgius sauta, et balança le dragon, puis les fit revenir rapidement à tsirojas balzen. Luce n'avait pas sentit sa respiration s'accélérer, et pourtant, arrivé dans la chaleur rassurante du hall, il était tout haletant.

Il se reprit, et regarda son poignet. Il posa sa main dessus, et ses cheveux blanchirent légèrement, démontrant son second don, les soins. En quelques secondes, il retira sa main, et son poignet fut comme neuf.

Il s'assit à son tour sur le fauteuil en face de Zelgius, et l'écouta attentivement, sans l'interrompre. Puis, il fronça les sourcils.

- Vous dites que les mystiques ont disparus quand ces évènements sont arrivés... ? Drôle de coincidence...

Il préféra taire pensée et parole, se concentrant sur autre chose.

- Pour le moment, à ce que j'ai sentit, je n'ai aucune... psynergie offensive. Je ne serais pas forcément utile au combat... du moins, pas pour le moment.

Une dernière pensée pour son frère lui vint, puis il fronça les sourcils, repoussant l'image de son frère jusqu'au fond de son esprit

- Dîtes moi ce que je peux faire pour aider. Devrais-je retourner sur terre ou puis-je rester sur Erret ? Comment pourrais-je me rendre utile ? Aurais-je des professeurs pour pouvoir maîtriser d'autre psynergie ?

Les questions fusaient dans l'esprit de Luce, qui semblait peiner pour les sortir une à une. Le froid ayant encore un dernier soupson d'influence sur lui, ainsi que la frayeur qu'il avait eut, même s'il ne le montrait en rien.

" Pour le moment, à ce que j'ai sentit, je n'ai aucune... psynergie offensive. Je ne serais pas forcément utile au combat... du moins, pas pour le moment."

Zelgius sourit, posant ses yeux sur le poignet de Luce.
" Détrompe-toi, ton pouvoir est très utile. Tu le maitrises déjà très bien, qui plus est. Deux pouvoirs à peine arrivé ici, dont l'un d'eux que tu sais déjà utiliser, j'ai bien fait de t'amener ici."

Il reporta son regard sur Luce, qui semblait pensif. Il pensait encore à son frère, il l'entendait.
" Dites moi ce que je peux faire pour aider. Devrais-je retourner sur terre ou puis-je rester sur Erret ? Comment pourrais-je me rendre utile ? Aurais-je des professeurs pour pouvoir maîtriser d'autre psynergies?
- En attendant d'être au front, tu peux déjà soutenir les autres mystiques. J'aimerais donc que tu restes sur Erret. Je serais en fait très heureux de t'accueillir. Je t'enseignerai ce qu'il faut savoir sur ce monde et la psynergie, et puis... Je jure de te protéger.

Voilà quelque chose de nouveau pour Zelgius. Il laissait les terriens plus autonomes. A présent, il s'engageait à les défendre contre l'ennemi.
Il se leva finalement et s'étira le dos discrètement. Il retrouva son sourire charismatique habituel, et malgré le fait que son pantalon tomba, à cause du manque de boutons, il resta fier. Il toussota et ramassa le débris brun qui lui servait de pantalon et fit fondre le textile sur le bout de son index et de son pouce afin que ça tienne encore quelques temps.
" Ca tiendra un petit moment. Bien ! Veux-tu découvrir ta chambre ?"

Luce se sentit fier de lui de recevoir des compliments de Zelgius. Mais sa joie atteignit des sommets quand il apprit qu'il pouvait rester sur Erret. Une voix au fond de lui lui disait qu'il fuyait les problèmes, et fuyait son frère, sa mère laissée seule, mais il s'en fichait, et la fit taire sèchement.

Luce sourit, un des rares sourires qu'il pouvait permettre. Il sentait qu'il pouvait faire confiance à Zelgius, alors, il lui ferait confiance. La dernière fois qu'une personne avait eut autant de confiance de sa part, c'était Théo. Luce serra les dents, et une vive colère monta en lui, repoussant les pensées sur son frère, violemment. Il était, maintenant, en colère contre lui-même, d'être aussi faible.

Il soupira, et eut un petit rire discret, quand le pantalon, du moins ce qu'il en restait, de Zelgius tomba, mais il se reprit vite, surpris, d'entendre qu'il avait une chambre.

- J'ai déjà ma place dans ce monde, alors que je viens d'y débarquer... ? Quand pourrais-je rencontrer d'autre personne comme moi ?

Encore et toujours des questions. Après la tristesse, la joie, la colère et la lassitude, Luce sentit une pointe d'agacement envers lui-même prendre le dessus. Peu habitué à ressentir autant ses émotions, et si fort, Luce se leva, sans rien rajouter, afin de suivre Zelgius, presque impatient de découvrir sa nouvelle vie dans ce monde.

" J'ai déjà ma place dans ce monde, alors que je viens d'y débarquer... ? Quand pourrais-je rencontrer d'autre personne comme moi ?
- Actuellement nous sommes peu nombreux. Il y a un mystique qui possède la même compétence que toi qui vit dans cette maison de l'autre côté du terrain d'exercices." répondit-il en pointant du doigt le lieu de résidence de l'infirmier.
" Les autres mystiques ne sont pas là pour le moment. Ils sont en mission, mais tu les rencontreras tous en temps et en heure."

Zelgius guida Luce jusqu'aux marches, et avant de les gravir, se retourna, et bien qu'il soit assez agacé, n'eut qu'un air simplement bienveillant.
" Tu devrais arrêter de culpabiliser pour ce qui a été. Ce qui est fait, est fait. Pense plutôt à ce que tu vas faire du temps qui t'est imparti."jeune padawan.

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