Mission d'escorte 2 [terminé]

Quand elle s'éloigne de lui Théo sent que quelque chose ne va pas.

- Sonya ? Il y a un problème ?

Il se redressa, et s'approcha d'elle.

- Dis moi ce qui ne va pas, s'il te plait. Je peux faire quelque chose pour toi ?

Il s'arrêta, avant d'être trop près d'elle. Peut-être était-ce sa promiscuité qui dérangeait la vampire. Oui, il lui faisait confiance, mais tant qu'elle ne semblait pas pourquoi se contrôler, il préférait faire attention, pour lui éviter toute souffrance inutile. Certes lui ne lui en voudrait pas si elle l'attaquait, mais elle s'en voudrait sûrement énormément, et il ne voulait pas lui infliger ça.

- Oh, je comprends. Vas te calmer dehors, et reviens vite, d'accord ?

Il lui sourit, compréhensif.

- Fais vite, tu as encore des choses à me montrer, je crois ^^ et puis, tu as promit que tu resterais avec moi, alors, faut que tu fasses vite ^^ A tout à l'heure, Sonya.

Il alla s'allonger dans son lit, et regarda le plafond. Il avait un peu froid, et se sentait un peu bizarre, mais qu'importe, elle reviendrait vite... non ?

Quand Sonya s'en alla, Théo perdit son sourire. Il lui avait causé du tort, il s'en voulait. Terriblement. Il soupira, et ferma les yeux, tentant de dormir un peu. Il ne réussit pas à dormir et attendit toute cette longue heure qu'elle revienne. Il voulait s'excuser, il imaginait déjà plusieurs scénario où à chaque fois Sonya finissait par lui dire qu'elle en avait marre, qu'il l'avait trop blessée, et qu'il devait se débrouiller.

Il tournait et retournait la pièce qu'elle lui avait passé dans ses doigts. Cette heure lui avait semblé durer des heures et des heures. Quand trois coups durent frapper, tous les pires scénarios s'évaporèrent de la tête de Théo, il fonça ouvrit à son amie, et lui offrit son plus beau sourire, même si au fond de lui, il avait mal.

Quand elle s'excusa, par contre, son sourire diminua.

- Non... ne t'excuses pas...

Il perdit son sourire.

- C'est de ma faute, pardonnes moi. Je te cause bien du soucis. Et tu t'excuses encore, Sonya, ça fait mal. Tu es vraiment une personne géniale... je suis désolé. Tu veux bien encore de moi ?

Aux explications de Sonya, Théo sourit, rassuré.

- Oui, je vois !! Mais... tu ne peux pas en manger qu'un petit peu ? Ca te ferait du bien, tu y gouteras, et le gâteau serait content que tu l'ais goûté... sans forcément manger tout. Après c'est une question de volonté, non ? Si ça peut te nourrir un peu...

Il sourit, et alla se mettre dans ses bras, content de ne pas avoir perdu une amie.

- Et puis, j'ai vraiment eut peur que tu reviennes pas, et sois fâchée contre moi, c'est pas gentil de se moquer...

Alors qu'elle l'enlaçait de nouveau, il réfléchit. Puis une idée lui vint.

- Tu as besoin de sang, je suis prêt à t'en donner. Attends moi !!

Il recula, en souriant. Oui, il le ferait pour elle. Il sortit, et trouva une pièce, un peu plus loin. Il chercha, et trouva une petite dague qui trainait. Parfait. Il l'a prit, et chercha un petit récipient. Frustré de pas en trouvé, il ouvrit une armoire, et prit un petit gobelet qui trainait, avec un petit cri de joie.

- Super ! Aller hop...

Il prit le gobelet sur une table, et allait se couper quand une main l'en empêcha

- Hm... ?

Il leva la tête vers celui qui l'a empêché de faire ça...

Jamais Théo n'avait eut aussi peur. Si, la fois où il était avec l'homme, mais elle ne comptait pas. Il se tourna doucement vers le mur, et passa une main sur le trou, comme pour se persuader qu'il était vrai.

- Hmm...

Il n'arrivait pas à dire autre chose. Sonya devait être vraiment en colère. Quel mal y avait-il de vouloir l'aider ? Apparemment, il y avait mal, vu la violence de la réaction de la vampire. Il n'osait pas vraiment bouger, après cette réaction. Pas qu'il avait peur de Sonya, ni qu'il ne lui faisait plus confiance, le fait qu'il n'avait rien montrait qu'elle ne lui aurait rien fait. Mais de la peur qu'il avait eut et de ne pas savoir exactement pourquoi.

Mais il n'allait pas lui demander. Il ne voulait pas. Et après tout, cette réaction lui faisait plaisir. S'il faisait une bêtise, elle le corrigerait. Elle. Au moins.

Il ferma les yeux, et s'appuya contre le mur. Comment réagir ? Elle ne semblait pas enclin à faire un pas vers lui, mais il ne voulait pas provoquer une autre colère en allant vers elle.

Il resta donc sans bouger, ayant ouvert les yeux pour fixer le sol. Quand il ne savait pas comment réagir, il se disait "autant attendre...". Parfait exemple.

- Mon intention n'a jamais été de me tuer, et je ne te vois pas comme une assassin...

Il se tut, après ça. Elle était en colère, il n'osait pas dire autre chose, ni même la contrarier. Il se releva, et sortit, elle a sa suite. Elle l'emmena dans sa chambre.

Il s'assit sagement sur son lit, la laissant faire ce qu'elle veut. Il regardait le sol. Comment la regarder ? Elle allait encore s'énerver après lui, c'était sûr. Et puis, au fond, elle aurait peut-être raison. De toute façon, il n'avait pas l'intention de recommencer, il n'aimait pas la voir dans cet état. Pas du tout.

Que faire, que faire ? Il prit la pièce, et se mit à jouer avec. Si on le regardait, là, on aurait cru voir un enfant qui savait qu'il avait fait une bêtise, sans savoir pourquoi, et qui n'osait rien faire de peur qu'on le gronde.

Théo ne répondit pas. Quel besoin ? Sonya avait été clair. On ne peut plus clair. Il ferma juste les yeux, honteux de ne pas pouvoir soutenir son amie comme il aurait aimé le faire. Honteux de lui donner une occasion de s'énerver. Honteux de ne pas tout comprendre, mais surtout honteux d'avoir gâcher un moment heureux avec elle.

Ce fut au bout d'une bonne minute qu'il ne put dire qu'un faible :

- Pardon...

Il laissa tomber sa pièce qui roula aux pieds de Sonya. Frisson. Devait-il aller la chercher ? Non, Sonya ne semblait pas assez calmée pour ça. Il attendit donc, la tête baissée, fixant le sol.

Quand Sonya lui remit la pièce, et repartit, cela fut le déclic, pour Théo. Il posa la pièce sur la table, se leva, et alla se mettre dans les bras de la vampire, l'air de rien, et la serra contre lui. Il mit sa tête dans le cou de la jeune femme, et inspira son odeur. Rien que là, ça le calma profondément, et lui fit oublier l'incident.

- Je t'aime beaucoup, Sonya.

C'était sortit tout seul. Il se mit mieux contre elle, avec un grand sourire, se sentant de nouveau bien. Un vrai enfant. Avec elle du moins.

- Tu m'apprendras à me battre au fait ? Mon pouvoir, et les armes ? Et je t'offrirais la voiture dont tu rêves ^^

Il rigola doucement à la dernière phrase de son amie.

- J'espère bien !! Je veux devenir un combattant hors pair ^^ Au fait... parles moi un peu de ce pays, en existe-t-il d'autre ? Y a-t-il des problèmes ? Y a-t-il d'autre personne qui ont des pouvoirs ? Quels sont les dangers de ce monde ? Y a-t-il un nom pour les pouvoirs ? Pour les gens comme moi ? Y a-t-il une organisation ? Et...

Les questions pleuvaient, comme une pluie ininterrompue sur Sonya, alors que Théo s'amusait avec les cheveux de la vampire. Il adorait tout en elle. Qu'importe son passé, ce qui lui importait, c'était elle et rien d'autre.

Théo absorba toutes les réponses de Sonya, au fur et à mesure, et éclata de rire quand elle lui dit de se taire. Il faisait souvent cet effet là, quand il posait trop de question. Et puis Sonya était vraiment belle, même agacée. Il ne voyait en elle que l'amie, et elle devenait encore plus belle à ses yeux qu'elle ne l'était déjà.

Quand elle le poussa, et qu'il s'écrasa sur le matelas, il en fut soufflé. Il la regarda, un peu surpris, et sourit devant son inquiétude.

- Je n'ai rien eut, je te rassure. Cesses de culpabiliser pour un si petit truc.

Il posa un léger baiser sur ses lèvres, en toute amitié, puis s'allongea, la tirant à ses côtés.

- Sonya... quel sera mon rôle ici ? Je veux dire, depuis que je suis né, je n'ai jamais eut de rôle fixe, à part être différent des gens que j'aimais, être un poids, ne pas savoir quoi faire, et suivre la voie que ma mère trace pour moi. Depuis que je suis à Erret, je me dis que je serais au moins utile, par mes propres moyens, j'ai envie de réussir, d'apprendre, de foncer... mais serais-je vraiment d'une quelconque uilité ?

Il regardait le plafond, les yeux dans le vague de ses réflexions, de ses craintes ouvertements dites à sa nouvelle amie en qui il avait si confiance.

Partir en mission... ça lui plaisait assez.

- D'accord pour ta mission, je comprends. Je ferais de mon mieux, d'accord ? Quand tu reviendras, je serais déjà plus fort.

Il lui fit un grand sourire.

- Tu sais, j'ai envie d'être utile. Et en étant puissant, on l'est non? Alors, je le serais.

Il se mit contre elle, juste sa tête sur son épaule, et ferma les yeux. Il sentait le sommeil arriver doucement. Il était fatigué de toutes ses émotions. Certes, il avait l'habitude, mais tout de même.

- Sonya, j'espère de tout coeur que tu trouves un jour quelqu'un qui peut t'aider et t'aimer comme tu es, comme la femme formidable que tu es...

Il s'endormit, doucement, contre la vampire, épuisé. Il fallait dire, pour sa défense, que depuis qu'il était en France, il n'avait que très peu dormit. Les heures de sommeils en retard se faisaient sentir.