Le passage des montagnes pour Kisa&Sonya

" Connais-tu monsieur Asmodée depuis longtemps? Comment l'as-tu rencontré?
- Cela fait une dizaine d'année que je le connais. Je l'ai cherché pendant un bon bout de temps avant de pouvoir le rencontrer. Il est plus difficile à trouver qu'un caméléon. J'avais besoin de lui, et il m'a aidé. Je suppose que tu n'étais pas dans le même cas..."
Kisaragi se garda de répondre à sa dernière phrase, cela l'aurait mené à des palabres inutiles sur son origine.
" Les rituels te sont familiers?
- C'est une magie que j'aime beaucoup exercer, c'est très utile, surtout pour quelqu'un comme moi. Tu es ritualiste toi?
- Je me sers principalement de la magie blanche. Mais je m'en sors plutôt pas mal je dois dire. Monsieur Asmodée est un maitre de la magie noire, bien qu'il ne la nomme pas ainsi...
Elle n'a pas l'air de s'en soucier. Elle le savait sûrement déjà. Mais il est assez mature pour ne pas se maudire de s'être grillé de la sorte.
- As-tu déjà rencontré des hybrides?
- Je crois qu'une fois j'ai croisé un hybride oui. Un humain croisé avec un chat je crois, c'était il y a longtemps. Tu... Tu en connais toi des hybrides?" finit-elle par dire après hésitation.
- Hem... Oui, un ou deux...
L'hésitation qu'elle a marqué l'intrigue, mais n'occupe pas son esprit bien longtemps, il est préoccupé également par ce petit mensonge, il a vu et rencontré beaucoup d'hybrides à Tesdion, c'est la ville qui en accueille le plus. Mais tout cela coupe court quand il active le pont qui va se poser sur la montagne.

" Joli boulot monsieur le prince. Invocation ou rituel? "
Sueurs froides pour Elragast, en saurait-elle plus qu'il ne parait sur sa condition d'héritier des Eldacar ? Kisaragi se retourne, l'air serein, comme s'il s'agissait d'une question banale qu'on venait de lui poser. Et c'était bel et bien une question plutôt banale. Aucune défiance dans le regard de Sonya ne laissait présager qu'elle saurait qu'il était autrefois destiné à devenir marquis. Il entreprend donc de répondre en restant naturel, et le plus vite possible afin qu'elle ne pense pas que sa phrase ait troublé Kisaragi.
" C'est un rituel, qui fonctionne grâce à un tracé. Il fait pousser ce pont de bois depuis le rebord du bâtiment... Du moins je crois. Il pousse vraiment très vite. "

Il s'engage sur le large pont et tape deux coups secs avec sa botte sur le bois avant de poursuivre. Le pont ne comporte pas de rambarde, mais il est assez large pour qu'une demi-douzaine de ses semblables s'avancent de front dessus. Ils avancent tranquillement. Ils ont un peu plus d'un kilomètre de pont à parcourir avant de poser le pied sur la roche de la montagne.
Il sourit en voyant Sonya prendre autant de plaisir à marcher sur ce pont se dressant au dessus du vide. Heureusement, ils ne vont pas jusqu'au bord pour observer à la verticale ce qui se trouve sous eux. Elle a l'air assez excitée à l'idée de ce voyage également, elle le dépasse d'un pas assez rapide et se retourne et marche à reculons pour observer, rêveuse, Kisaragi. Ado, il aurait rougi illico, mais là, il cherchait plutôt à comprendre ce qui se passait derrière ses yeux grands ouverts.

" D'où viens-tu? D'Erret ou de la Terre?
- Je viens d'Erret, mais j'ai pu voyager sur Terre. Tu viens d'Erret également non ?

- Qu'est-ce qui t'a poussé à venir à Tsirojas Balzen?
- Ma famille a jugé bon de m'y envoyer, et ce n'est pas une mauvaise idée en soi, maintenant que j'y pense. J'ai appris à maitriser la psynergie. Et toi alors ? La psynergie aussi ?

- Tu as choisit de travailler pour monsieur Asmodée?
- Je ne sais pas trop... J'ai commencé à travailler pour lui car il n'y a que lui qui sache ce qui me convient comme mission. J'éprouve toujours le désir de protéger Tsirojas Balzen et la guilde de monsieur Asmodée. "
Il n'osa en ajouter plus, trop raconter sur le lien qu'il avait avec Zelgius. Par pudeur.
" Que penses-tu des hybrides?
- Les hybrides ?"
Il marqua un temps de pause, son index vint tapoter son menton machinalement. Les hybrides, il en avait séduites quelques unes quand il était à Tesdion, et comme les chats, les hybrides chats ont leurs chaleurs. De vraies nymphomanes. Puis il chassa ses souvenirs de son esprit pour reporter son attention sur Sonya à nouveau.
" Ils sont très particuliers, cependant, je n'ai rien contre eux. Je les apprécie comme j'apprécie les el... hommes ou les mystiques par exemple... "

Il détourna son regard sur l'horizon à sa droite en toussotant avant de repartir à l'attaque, et de ne pas laisser Sonya profiter de son lapsus, ou du moins le morceau de lapsus.

" Pourquoi cette question, d'ailleurs ? "

Il prit une gorgée d'eau de sa gourde qui pendait à sa ceinture, puis la rangea.

" Je te prie de m'excuser, mon ton était un peu rude. "
Rude était déjà un grand mot, il avait juste précipité les mots, mais cela semblait grossier pour Kisaragi, sûrement pas pour qui que ce soit d'autre.

Ils finirent donc par arriver sur la montagne, Kisaragi tapa trois fois du pied le pont, et il se rétracta en un clin d'œil vers le bâtiment de TB-Mystique. Il avança vers deux grand rochers se concentra un bref instant, ses oreilles s'allongèrent légèrement et il grimpa aisément sur les rochers, puis se retourna et invita Sonya à le suivre.

" Il n'y a aucun sentier sur la chaine de montagnes. On va avancer doucement et précautionneusement. "

Le tintement du verre des bouteilles agace légèrement Kisaragi, qui utilise son ouïe fine pour déceler tout changement de l'environnement sur les 500 mètres qui les entourent. Mais visiblement, garder ce pouvoir en éveil pendant une longue durée n'a pas l'air de le déranger outre mesure.

" Tu as une idée de notre itinéraire? Non pas que l'escalade me dérange énormément, mais bon, on risque d'avoir du mal si jamais il se met à neiger."
Kisaragi s'arrêta un instant pour regarder Sonya. Elle n'avait pas l'air de se plaindre de l'effort physique.
" Fais-moi confiance. " dit-il simplement, adressant un beau sourire empreint de sa grâce et de sa noblesse à Sonya. Puis après avoir monté silencieusement un autre rocher, il vira sur la droite et marcha le long d'une pente douce.
" Une fois que nous serons dans le creux de deux montagnes, nous ferons une pause. Je te montrerai alors sur la carte que j'ai emportée, avec précision, le chemin que nous allons prendre. Je dois te mettre au courant de plusieurs choses aussi. "

Vers le milieu de l'après-midi, ils atteignirent la crête qui séparait le paysage en deux. Devant eux, se trouvait une multitude de pics, blancs, et quelques bois de pins et ruisseaux étaient visibles ici et là. Mais ont distinguait très clairement la roche d'un gris pâle, abrupte et difforme. Cachettes et abris pour les monstres autrement dit. L'autre moitié du paysage, derrière eux, présentait à leurs pieds Tsirojas Balzen, avec ses hauts remparts. Au-delà, s'étendait une plaine verte, dans laquelle courait un chemin suivi par une rivière, s'estompant au hameau de Baulas, tout entouré de champs et de fermes. Malheureusement, ils n'allaient pas voir de paysage aussi reposant que celui-ci pendant quelques jours.
Il observa Sonya, qui profitait aussi du spectacle qu'offrait la plaine de Saugène. Il éclata de rire, puis s'assit en se cachant un peu dans sa cape.
" Je suis d'accord. Ce qui nous attend n'est pas joyeux. Il fait rudement froid ici par ailleurs. "
Il sortit de sa sacoche jusque là cachée sous sa cape deux barres de chocolat. Il en tendit une à Sonya et l'invita à s'asseoir près de lui sur le roc.
" Comment se fait-il que tu sois née ici ? " Question qui le démangeait depuis un certain bout de temps. Question indiscrète, mais la curiosité l'emportait sur la courtoisie et la politesse, bien qu'il l'ait posée d'un ton avenant.

Au bout de quelques minutes, il prit l'initiative de sortir sa carte et de la poser sur ses jambes croisées, assis en tailleur. Il attrapa un crayon perdu dans sa sacoche et imita un trait sinueux sur sa carte quadrillée.
- Alors... Nous nous rendons, ici, à Glorin, nous allons passer par le col Rugissant et nous irons aux ruines ici avant de filer au sud vers le désert, nous longerons la chaine vers l'est jusqu'à la cité. Malheureusement pour nous, il n'y a pas de chemin plus sûr. Sur la ligne droite nous menant à Glorin, il y a un couple de dragons qui surveille ces 7 montagnes. Cela nous fait faire un grand détour. En réalité il n'y a que longer la chaine une fois de l'autre côté qui nous prendra du temps. Je crois que c'est l'idéal. "

Pour sûr, l'avis de Sonya était important pour lui. Sa première mission avec coéquipier qu'il attendait depuis des lustres. Il lui fallait son accord et son avis sur la route, bien qu'il n'en connaisse pas de meilleure. Toute son expérience de rôdeur allait lui servir pour les prochains jours à venir.

" Je m'inquiète seulement pour nos provisions et la température... Chasser n'est pas ce que je préfère... "
Cela, lui était imposé par sa nature, il ne mangeait des animaux ou des monstres qu'en dernier recours.
" Mais tu es là, alors je ne me fais pas de soucis. Tout ira bien. J'en suis convaincu."

Ceci dit, ils finirent par reprendre la route. Ils descendirent assez rapidement la pente qui menait sur un plateau, existant grâce à la proximité des deux montagnes devant et derrière eux. Kisaragi restait vigilant, accordant une analyse à tout ce qu'il entendait, et quand il n'y avait rien, discutait, plaisantait avec Sonya.

" Quel âge penses-tu que monsieur Asmodée peut bien avoir ? Sous ses airs de trentenaire ? Cela m'a toujours intrigué. "

" Comment se fait-il que tu sois née ici?
- C'est un pur hasard en fait. Mes parents se trouvaient ici de façon temporaire et... Et comme j'ai beaucoup vécu dans ces montagnes, je continue de les considérer comme mon chez moi. Tu es né à Tsirojas Balzen toi?
-Hum... Non... Je suis né à Tesdion. Mais je suis parti à Tsirojas Balzen alors que j'étais relativement jeune.

Et il faut dire que j'ai utilisé beaucoup de potions à l'époque pour avoir l'air d'un humain du même âge que moi...

Il pense à la route à suivre. Le col rugissant. Non, c'est un lieu maudit pour lui. C'est là qu'il a rencontré le dragon qui a failli le tuer. Et les discussions continuèrent sur la route.

" Quel âge penses-tu que monsieur Asmodée peut bien avoir ? Sous ses airs de trentenaire ? Cela m'a toujours intrigué.
- C'est vrai qu'il est intriguant. Il ne peut pas être aussi jeune qu'il parait. Je pense qu'il a au moins cent ans, si ce n'est pas plus. Il ne peut pas avoir créé la guilde sans prendre au moins cinquante ans, et cinquante autres pour étudier, le reste...
- Je me demande..." fit-il, rêveur.
" Et toi, quel âge tu lui donne? Plus ou moins de cent ans?
- Bien plus ! Je suis convaincu qu'il a vécu au moins dix fois plus longtemps. Au moins...
- Tu crois qu'il y a une signification au sigle TB?
- Tsirojas Balzen peut-être. C'est ce que je pensais au début. Mais je n'en suis plus convaincu à présent. Cela me semble... Trop facile, pour un esprit aussi tortueux que celui de monsieur Asmodée. Ah ! Je ne devrais pas dire du mal de lui.
Il secoua la tête nerveusement.
- Et toi alors ? Qu'en penses-tu ?

Et à mesure qu'ils parlaient, se taisaient, reparlaient à nouveau, et que Kisaragi bénissait le fait d'avoir quelqu'un qui l'accompagne, le soleil déclinait derrière les pics.

"Nous devrions installer notre camp avant qu'il ne fasse nuit noire."
Le rituel Aubeck prit fin, et laissa croître les oreilles de Kisaragi. Son apparence était en tout similaire à la race des elfes. Tant par l'allure que le comportement. Mais rares étaient ceux qui avaient déjà vu des elfes.

Kisaragi installa ses affaires à l'abri d'un rocher, et s'assit délicatement sur son lit de tissus verts.
"Aucun besoin de faire le guet ce soir, je ne dormirai que d'un oeil et m'aiderais de ma psynergie pour prévenir les attaques.

Brr... La température est exécrable.

"Qu'as-tu apporté à manger ? Veux-tu... Quelques uns de mes fruits ?

Lui adresser un clin d'oeil, comme ça. C'est taquin. Kisaragi rigole intérieurement, alors qu'il arrive à peine à sourire, tout gelé qu'il est.

"D'accord, je garde mes provisions."dit-il, avant de croquer dans une pomme. Sonya file alors chercher du bois, pendant qu'il déguste ses fruits, en rêvant.

C'est plutôt bien, pour une première journée. Pourtant elle me cache quelque chose, je le sens. Mais bon, on a chacun nos secrets. Si elle ne veut pas m'en faire part, c'est uniquement son problème. Ah... Je sens que ça ne va pas être simple si elle apprend que je suis un noble deux fois plus vieux qu'elle. Ca briserait notre relation avant même qu'elle ne commence. Et que dire de ma nature !?

Elle revint, chargée de combustible, et fit claquer le feu sur le bois une fois posé. Le feu... Sa lueur chantait sur le visage de Sonya. Elle avait un air cadavérique et pourtant captivant ainsi. Sa peau blême, ses lèvres rouges comme le sang... Mais cette impression s'en alla bien vite.

" Je pense que nous n'avons rien à craindre des monstres et des animaux de la région, ils ne nous attaquerons pas cette nuit.
- Les animaux... Les monstres... Toutes ces créatures... Sont tellement agressives, assoiffées du sang des humanoïdes." dit-il à mi-voix, comme pour se parler à lui-même.

" Il faudra être prudents demain. Nous allons rentrer sur le territoire des monstres chasseurs, et ils risque de nous confondre avec leurs proies."
Kisaragi leva la tête vers Sonya.
" Les Shirlous nous attendront. Je hais ces bestioles."

Kisaragi passa sa main gauche dans son dos, tandis qu'il détachait une ceinture de cuir avec sa main droite. Il dévoila dans sa main gauche, en la ramenant devant lui, un fourreau de 40 cm contenant une lame de bonne facture. Il le posa près du feu, et se blottit dans sa cape et sa couverture. Il murmura quelques mots et parut un peu plus fatigué tout à coup.

" Bonne nuit..."
Il ferma les yeux. Il se reposa toute la nuit, mais ne dormit point.

Quand les premières lueurs du soleil apparurent, il décida de ranger ses affaires, de remettre à sa ceinture son arme, puis allant secouer Sonya, remarqua qu'elle était éveillée. Il la salua et entreprit de manger quelques noix et un fruit avant de lever le camp.

" Allons-y. Je n'ai pas envie de monter le camp au col rugissant cette nuit. Je n'apprécie pas du tout cet endroit."

Ils partirent le pas léger et rapide. Ils atteignirent le col au début de l'après-midi au grand étonnement de Kisaragi. Mais ce lieu était infesté de bien plus de monstres que les deux ne le soupçonnaient.

" Des grognements... Nombreux, il y a beaucoup de Shirlous, ils nous ont repérés. Et il y a autre chose... Oh non... Des Schals ! "

Ainsi apparurent les Schals, dans le ciel en face d'eux. Des boules poilues noires avec une aile de chauve-souris et une aile de corbeau. Leur bec rouge s'avançait menaçant entre leurs yeux, pointu et puissant. Des serres rouges pendaient mollement sous leur corps valsant de droite à gauche sous l'agitation de leurs ailes.

J'aurais dû faire plus attention à mon arc, je n'aurais pas dû le casser !

13 Shirlous, ça fait beaucoup. Heureusement que Sonya s'occupe des Schals, ce serait trop de travail, et je peux me concentrer sur eux.

Kisaragi améliore ses sens, et tire son épée courte de sous sa cape.
Ce ne sera vraiment pas simple de garder mes vêtements intacts.

Il ramasse un caillou de la taille de son poing, et le lance sur le crâne du Shirlou, qui un peu sonné dans un premier temps, se réveille plus hargneux que jamais.

" Oh-Oh..."

Il s'avance précautionneusement, jetant des cailloux avec précision sur les Shirlous pour qu'ils n'arrivent pas tous en même temps à sa hauteur. Jugeant satisfaisant leur file indienne irrégulière, il serre la poignée de son épée et se tient stable sur ses jambes. Le premier des Shirlous saute précipitamment sur Kisaragi, qui juge avec précision grâce à sa vue la direction qu'il va prendre. Il se fend sur la droite en tranchant la poitrine de l'animal dans un même mouvement. Le suivant saute également, Kisaragi se laisse tomber sur le sol et plante sa lame dans la gorge de l'animal qui retombe sur lui. Il le repousse rapidement et se relève avant d'être entrainé par un Shirlou sur deux mètres. Il constate que sa chemise est tranchée et que les griffes de celui qui l'a entrainé sur cette distance restent accrochés. Il attrape la gueule du Shirlou et plante son épée dans la gorge, la retire aussitôt d'un large mouvement qui tranche la mâchoire du quatrième Shirlou. Il se relève en tenant le Shirlou toujours coincé dans sa chemise, dans ses bras, le soulève et le jette sur le suivant qui lui fonce dessus.
Il observe autour de lui, et se concentre sur son ouïe, entend les muscles des animaux qui l'encerclent prévenir leur bond. Heureusement pour Kisaragi, ils ne sautent pas au même moment exactement. Il enchaîne donc les 5 qui lui bondissent dessus d'une danse ininterrompue de sa lame.
Deux des derniers Shirlous restants décident de fuir, tandis que le chef de cette meute et son dernier acolyte tournent autour de lui en grognant.
"Allez, approchez..."
Sonya arriva à ce moment précis, tuant le chef de meute, arrivant sur lui par les cieux. Kisaragi réagit aussitôt, il projeta sa lame sur le dernier des animaux, qui se planta dans le crâne. Il s'en approcha une fois qu'il tomba à la renverse. Il tira son épée, et la secoua violemment au dessus des cadavres pour la débarrasser du sang et d'autres immondices visqueuses. Il essuya son épée avec un pan inférieur de sa cape avant de la retourner dans le fourreau. Il commença à frissonner. L'effort l'avait échauffé, et il faisait froid. Il se pelotonna dans sa cape.

" Tu es blessée ?" demanda-t-il, par inquiétude seulement. Car il savait à présent qu'elle jouissait d'une force sans pareil et donc d'une résistance conséquente.

Les combats qui ont eu lieu toute la journée ont eu raison de son moral. Il n'apprécie pas de tuer, c'est contre sa nature, il n'y a que l'habitude et le fait qu'il tue depuis son plus jeune âge qui l'empêche de vomir à l'idée de ces massacres. Non, ils n'auraient vraiment pas du prendre de chemin. Pas le col Rugissant. La prochaine fois, ils prendront un chemin moins dangereux. Ils ont juste eu beaucoup de chance cette fois. Il reste vigilent toute l'après-midi, et il a le sentiment d'être laissé pour compte. Cela ne le gêne pas particulièrement, mais l'intrigue. Ils sont deux, et pourtant... Il se sent assez seul. Il ne parvient pas vraiment à comprendre, ni ne cherche vraiment à résoudre cette interrogation. Ils s'arrêtent en début de soirée et en vienne à se réfugier dans une antre. C'est après le soulagement que procure sa boisson que l'atmosphère devient moins tendue. Il comprend alors, que ce sentiment de solitude provenait d'elle, uniquement d'elle. Elle l'a ignoré et a l'air de le regretter. Il n'en tient aucunement compte, mais assez épuisé et démoralisé de cette journée, il ne dit mot et s'endort aussitôt, laissant la vampire s'occuper de la veille. C'est au moins une preuve de confiance envers elle.

Les jours qui suivirent dans les montagnes Yahmas s'accompagnèrent de leurs doses d'action et d'inquiétude. Jamais ils n'étaient tranquilles. Enfin, à un jour du désert, ils firent une pause, ils n'avaient plus de provisions, le vent du désert rendait infertiles ces montagnes, et les créatures les évitaient, lui et Sonya. Cette dernière portait d'ailleurs un étrange regard avide à son coéquipier, elle semblait plus pâle, moins en forme, plus irritable et il entendait parfois la vampire se plaindre de sa soif. Il ne sut d'ailleurs pas pourquoi elle ne buvait pas l'eau qu'il buvait lui. Il ne lui en tint pas rigueur, mais là encore, il était assez curieux.
"Bon eh bien nous y sommes presque. Plus que trois jours et nous serons à Glorin si tout se passe bien."
Et j'ai vraiment hâte de goûter un peu de la chaleur du désert.
Ils virent quelques bestioles sur le chemin mais Kisaragi ne lâchait pas d'une semelle sa nouvelle amie, qu'il apprécie déjà, et à un jour de Glorin, Kisaragi se retrouva sans plus de provisions. Il commençait à se poser des questions sur Sonya. Que mangeait-elle ? Et ses bouteilles, que contiennent-elles ? Non ! Il s'inquiète pour elle, elle est tellement pâle, elle a l'air fatiguée, blasée par cette soif qui la tiraille. Sa curiosité grandit à mesure que sa faim le creuse également. Ils sont assis sur un roc, reprenant un peu leur souffle en milieu d'après-midi. Kisaragi ne la lâche pas du regard, scrutant ses manières et son expression, à la recherche d'un indice sur ce qui intéresse tant l'intuition de Kisaragi. Un étourdissement ! Elle a les signes de quelqu'un qui est sur le point de défaillir, et pourtant elle ne tombe toujours pas. Non... C'est lui qui tombe en premier.

Il se réveille une demi-heure plus tard, avec un atroce mal de tête et les membres tout flasques. Il est blême, et Sonya a repris des couleurs et est en pleine forme. Il ne saura pas pour l'instant qu'elle a bu son sang. Elle se propose de le porter pour le chemin qu'il reste à faire, et toute l'énergie qu'elle déploie pour éviter à Kisaragi les petits désagréments de la route l'étonne alors qu'il est sur le dos de ce vampire, tout léger malgré sa taille et sa carrure. Ils arrivent plus tôt que Kisaragi ne l'avait estimé, et ils se retrouvent non pas dans le désert, mais au fort Brig qui surplombe Glorin.
Sonya est vraiment courageuse. Elle m'a porté malgré ma faiblesse et mon inutilité... J'ai une dette envers elle, je m'en acquitterai en temps voulus. Là, c'est à moi de m'occuper des Glorinois.

La volonté de Kisaragi lui permit de ne plus dépendre pour un temps de Sonya, et il alla devant elle toquer à la porte après l'avoir remercié pour une énième fois. Il l'avait remercié plus de fois qu'il ne s'en souvenait. Il l'avait murmuré pendant son sommeil le "merci".
"Je me nomme Llaw et je désire entrer à Glorin. Je suis dirgel."
On entendit quelques murmures puis une voix plus forte se fit entendre, elle conversa avec Kisaragi, puis les laissa entrer et les amena vers une chambre où les attendait déjà une bonne soupe. Elle lui permit de reprendre des couleurs, au plaisir non dissimulé de Sonya. Kisaragi s'allongea alors sur le grand lit qui était préparé pour eux deux, et les yeux clos, commença à parler avec Sonya.
"Pardonne-moi encore pour avoir été un poids, Sonya. J'ai une dette envers toi."disait-il, alors que son poids n'excédait pas celui d'un garçon de 13 ans.
"Je dois te donner quelques informations utiles pour notre séjour, du moins ce que monsieur Asmodée m'a chargé de te communiquer. Glorin est régie par un seigneur, il se nomme Baradreth et c'est grâce à lui que Glorin tient face aux bestioles du désert, mais les hommes de cette fortification sont très courageux et hardis, sages bien qu'ignorants et propices à la bagarre et c'est un festin de rumeurs entrainant violences et chasses aux sorcières, des choses de ce genre. Je ne sais pas vraiment pourquoi je dois te dire ça, mais bon, monsieur Asmodée a sûrement ses raisons. On appelle les mystiques dirgel par ici, en fait ils emploient beaucoup de vieux noms et mots dans leur langage commun. Et voilà tout ce que tu dois savoir à propos de Glorin. Il faut qu'on enquête sur l'archimage et sa tour, et puis repérer les monstres les plus coriaces du désert. On s'y met demain..."
Il ne nous reste plus qu'à nous présenter au seigneur Baradreth, puis nous ferons nos recherches...

Kisaragi ferme les yeux aussitôt après avoir entendu la porte se fermer derrière Sonya. Il réfléchit à ce voyage passé, et à ce qu'il reste à faire, car il a une mission. Sa soudaine fatigue l'autre jour, il ne comprend pas. Cela ne lui était jamais arrivé. Serait-il malade? Aurait-il attrapé une maladie? Qui aurait disparue en mangeant de la soupe? Peuh bizarre ça !
Finalement, il pense si lentement dans sa fatigue que Sonya est revenue d'ici là. Ohh... Ce parfum qui la précède... Il n'a jamais senti pareille senteur.
"Je... Je ne dois pas me mettre dans le même lit que toi, tu risquerais de tomber mala..." dit-il, mais l'épuisement l'emporte dans un profond sommeil.

Il se reveille le lendemain, une main sur la fesse à moitié découverte de Sonya et ses cheveux entremêlés aux siens, son autre main est accrochée à ce doux tissu qui couvre sa peau blanche. Ce n'est pas ce qui l'interloque au début, non, il culpabilise au début de sentir les draps sur sa peau. Il a dormi sur le même lit qu'une femme alors que ce n'est pas son genre ! Ah qu'il se maudit alors ! Mais pas très longtemps à vrai dire. Il a fait pire depuis. Un frisson le parcourt et il se crispe. Non ! Il a empoigné la chair de Sonya ! Il avale un cri de surprise et s'écarte en un reflexe de Sonya. Il entraine la couverture dans sa chute. Il se retrouve sur le sol, le crâne a cogné contre le sol. Il se redresse et frotte en serrant les dents, sa tête. Il tourne son regard vers Sonya, il a carrément soulevé sa robe de nuit, et il écarquille les yeux... En effet, dans sa chute, ses doigts se sont refermés plus forts sur ce qu'ils tenaient, et Sonya a fait un demi-tour alors que lui tombait du lit. Aussitôt il ferme les yeux, écrase ses paupières jusqu'à en sentir un mauvais retour derrière ses orbites.
"Je n'ai absolument rien vu ! Je suis désolé ! J'aurais du coucher sur le sol !"

Les yeux dans le vague, mais pourtant tournés vers le décolleté de Sonya, il se laisse agiter dans tous les sens, un peu honteux de sa fatigue et de ses manières.
"C'est très gentil de ta part..."dt-il simplement d'une voix douce.

Il doit se réveiller pour de bon, ce drôle de personnage. Ce qu'accélère l'apposition de la glace sur sa toute nouvelle bosse, il étouffe un râle derrière ses dents et se rend alors compte de ce qu'il observe. Il est subjugué par la pureté et l'apparente douceur de sa peau d'un blême blanc. Il lève les yeux, qui ne peuvent voir que son menton. Il veut la toucher, il n'a rien senti de tel depuis Ayako, et encore, c'est différent cette fois... Ce n'est pas une passion comme il en a connu avec la veuve Japonaise, elle est plus forte, moins "sage" aussi. Ou alors, Kisaragi a changé, et il est attiré par tout autre chose que Sonya incarnerait maintenant ? Il analyse alors aussi rapidement que le lui permet son esprit enfin éveillé, tout ce qui tourne autour de Sonya, sa tenue, son parfum étrange, ses manières, son corps... Elle est presque offerte à lui. Il rougit, sourit, discrètement, avant de poser sa main sur celle de Sonya qui tâtonne sur son crâne avec les glaçons. Il l'amène vers son autre main et ôte les glaçons de de sous ses doigts. Il embrasse sa main froide, et lui reprend des couleurs.
"Je suis un vrai benêt." dit-il,en courbant les doigts de Sonya et en les posant sur son front. Une manière de Tesdion pour s'excuser ou se soumettre selon les circonstances. Un geste qu'aucun noble de cette cité devrait exécuter à une personne qui n'a pas de nom. Il peut alors lever la tête, et plonge son regard dans celui de Sonya. Il est émerveillé par ce regard. Il est empreint en son centre noir de la beauté de son âme de jeune fille, jamais souillée par aucun traitement. L'iris rouge est noble et brûlant, et sa forme est bestiale, pleine d'énergie et de puissante cruauté. Il trouve tellement de traits dans ses yeux qu'il a du mal à en détourner le regard. Il ne peut que s'arracher à ses yeux en passant par ses lèvres. Il a une folle envie de les gouter, de s'approprier cet être. Il veut mordre sa chair, et en même temps la garder de toute blessure, il veut se fondre et se lier à elle et pourtant la laisser aussi exposée à sa vue qu'une statue qu'on ne peut toucher de peur de la briser.
Il frissonne et son coeur bat à tout rompre, il peine à tenir en place, et pourtant y parvient. Il a l'impression d'émettre son être-même et toute sa présence dans cette pièce, comme pour s'étouffer soi-même. Un animal émettrait des phéromones pour attirer le sexe opposé. Si Kisaragi en était capable, il attirerait alors une armée à lui. Il se calme en tenant fortement la main de Sonya, et serait en train de la broyer s'il utilisait son pouvoir inconsciemment. Il ferme les yeux un moment, le temps de respirer profondément.
Ca va...
Gros effort qui se termine ici, il se lève alors, et observe une Sonya redressée également. Il n'arrive pas à lâcher sa main, et a oublié qu'il la tient jusqu'à ce qu'il la tire vers lui en voulant ramener ses propres bras derrière son cou pour s'étirer et ainsi calmer ses pulsions avec ce court effort. Tout proches à présent... Kisaragi rougit faiblement, et dégage une bonne chaleur soudainement avant de frissonner d'un soudain froid qui le submerge.
"Sonya..."dit-il en voyant ses cheveux sur sa droite. Leur taille est assez similaire, et les deux n'ont qu'à baisser un peu le visage pour embrasser le cou de chacun. Il tourne légèrement le visage, et sent le parfum de la veille dans ses cheveux. Son autre main glisse sur la main libre de Sonya, grimpant le long de son avant bras avant d'attraper doucement son bras et de s'arrêter là. Il ferme les yeux, profitant des sensations sous ses doigts et de celle qu'il remarque alors sur son buste. Il se maudit de laisser ses bonnes manières ainsi dans un sac, mais il n'y peut rien, sa raison a été défaite par ses pulsions.

"Je ne suis pas un humain... Non... Je suis..." dit-il, poussé par son désir d'union avec Sonya. Il veut qu'elle sache tout de lui. Ou plutôt, sa nature le veut, et sa raison l'en empêchait jusque là, de peur du rejet ou de bien d'autres choses.
"Je suis un renégat elfe."
Il recule ses épaules et sa tête pour voir les yeux de Sonya.
"Un ancien noble de Tesdion banni pour mauvaise conduite.

Un vampire ? pense-t-il, et sa raison submerge.
Il en connait un rayon sur les hybrides, mais il ne pensait pas rencontrer un vampire un jour, ne serait-ce seulement s'ils existaient. Visiblement oui, car tout s'explique. Le sujet des hybrides, sa soudaine faiblesse... Oui, tout trouve une raison... Elle s'en veut visiblement de l'avoir ainsi trompé. Lui, mets quelques petites secondes pour mettre tout en ordre dans sa tête et prendre sa décision, choisir les mots qu'il dira à Sonya qui commence à pleurer. Il l'attire contre lui.

"Tu... Tu n'as pas à t'en vouloir. Je ne suis pas mort et tu m'as porté tout du long alors. Je te remercie, Sonya."
Kisaragi posa sa main sur la joue de Sonya et approcha son visage du sien pour poser ses lèvres sur les siennes, sans un seul bruit ni un seul mot. Puis il la prend dans ses bras et l'apaise avec un chant de sa race.
Il entend des murmures derrière la porte de la chambre. Son chant a du attirer des oreilles intriguées.

"Sonya, vampire, je ne peux pas imaginer ce que cela doit faire... Mais je serai ton support aussi longtemps que tu le voudras bien.
-Mais maintenant, nous devons accomplir notre mission."

Kisaragi finit par aller s'habiller pour l'entrevue avec le commandant de ce fort. Il se prépare et quitte sous les yeux intéressés des habitants du fort, cette chambre, et se dirige vers la grande salle. Il en ressort une heure plus tard, et rejoint Sonya aux sous-sols.
Un tunnel les mène alors vers Glorin, ou plutôt des marches, des marches et encore des marches descendant la montagne. Mais plusieurs aires ont été aménagées et ils retrouvent leur bonne humeur et leur bavardage incessant. Ils sont en sécurité dans cet énorme tunnel au moins. Ils sont donc à Glorin au début de l'après-midi, et démarre leurs recherches ensemble.

Archimage par ci, tour introuvable par là, ils n'apprennent pas grand chose en demandant aux habitants. Demain ils iront voir les archives. Demain, donc il faut dormir avant, ils trouvent une auberge qui leur propose un bon repas également. Il s'étonne lors de son repas à être en pleine forme. Comme s'il n'avait jamais perdu de sang. En réalité, il lui fallait juste une sieste et de la nourriture pour qu'il se sente d'attaque, en tant qu'elfe, mais il n'en sait rien à vrai dire.
Il mange un bon petit repas alors que Sonya choisit la chambre et s'installe, puis il s'en va la rejoindre. Il meurt d'envie de passer plus de temps avec Sonya, et d'en savoir plus sur elle. Il s'est préparé dans une autre salle pour la nuit, et tout frais tout lavé qu'il est en retournant dans la chambre, comprend qu'il va dormir dans le même lit que sa camarade.

"J'espère que la journée de demain sera plus riche en informations. Tout ce que l'on a appris aujourd'hui, à propos de l'archimage en tous cas, c'est qu'il existe.
- Oui j'ai l'impression aussi..." dit-il tout juste allongé dans le lit. Il se tourne vers la vampire, et la regarde avec cette envie qui a l'espace suffisant dans l'esprit de Kisaragi pour grandir.
"Je pensais, que tu pourrais boire mon sang quand il y a de quoi me rassasier après. J'ai compris quelques phénomènes qui agissent chez moi grâce à ce que tu as fait avant hier. Comment fais-tu quand il n'y a pas d'hommes dont tu peux sucer le sang pour te rassasier sinon ?

Et passé cet interlude "la vie des vampires", Kisaragi attaque le sujet qui les fait envier tous les deux.
"Je me suis attaché à toi, Sonya. Comme je ne l'ai pas été depuis... Ayako... Mais c'est différent cette fois !"
Kisaragi se redressa sur ses genoux et ferma son poing, en regardant le mur devant lui, puis s'adoucissant, vers Sonya, devenant presque triste.
"Je désire ce qu'il y a de mieux pour toi, je veux que tu sois... épanouie et que tu ne souffres plus de ta nature, laisse-moi t'aider à supporter ce fardeau... J'ai l'expérience nécessaire pour t'aider, j'en suis sûr..."

La main de Kisaragi se referme sur celle de Sonya, et ses paupières descendent, à mesure que l'elfe vient chercher les lèvres de Sonya. Il l'amène peu à peu sur le lit, jusqu'à ce qu'elle s'allonge et que Kisaragi puisse se tenir sur ses coudes de part et d'autre de la vampire. Leurs mains se rencontrent dans cette tendresse, leur baiser traduit leur passion. Kisaragi soulève sa tête en dégageant ses cheveux, et observe Sonya.
"Sublime" laisse-t-il échapper, avant de la caresser et de chanter très doucement pour Sonya, puis il l'embrasse à nouveau, et se dégage soudainement, le visage d'Ayako lui venant à l'esprit au lieu de Sonya.
"Excuse-moi... C'est tellement étrange pour moi, tout ça..."
Il prend la main de Sonya et l'embrasse, puis la regarde encore, son sourire réapparait progressivement, Ayako est son passé, Sonya son présent et son futur.

Il approche son visage de son cou et suce, comme pour faire oublier ce petit moment d'inquiétude à Sonya, en l'imitant ainsi, du moins le pense-t-il. Ses mains commencent à vagabonder sur son corps et Kisaragi désire plus ardemment encore Sonya, peinant à se contenir et laisser venir Sonya à lui afin de constater par lui-même jusqu'où elle veut aller. Il ne se sent dans le fond pas tout à fait prêt...

Il sent la dévotion que lui porte soudainement Sonya, et il y répond. Kisaragi la prend contre lui et offre à Sonya une nuit d'amour. Les descriptions s'arrêteront ici pour le moment sur ce sujet compliqué (ou pas).
Le lendemain, nus sous les couvertures, après avoir profité encore de leur énergie, décident qu'il est temps de continuer la mission. Ils s'habillent tous deux, Kisaragi prend son petit déjeuner en bas, puis ils partent ensemble vers le repaire des livres et des archives poussiéreuses. Il se propose de décoder les allusions qui pourraient être faites dans les livres de Glorin, alors que Sonya s'en prend aux formelles fiches des archives.

Il faudrait vraisemblablement suivre les hodes. Sortes de vers de terre aux proportions gigantesques. Il faudrait voir où elles se situent. C'est après l'heure du déjeuner qu'ils partent dans le désert, à la recherche de ces monstres. Il faut en faire un rapide bestiaire, afin que Zelgius ait une idée globale de ce qui l'attend.
La chaleur est assommante, Kisaragi a prévu plusieurs boissons pour la sortie, et une heure de retour également... Il retrouve donc avec plaisir la main de Sonya lorsqu'ils partent ensemble vers les dunes.
"Avec ce que tu as trouvé sur les hodes, ce ne devrait pas être très long... Du moins je l'espère."
Ils rencontrent tout un tas de créatures étranges. Toutes plus grosses les unes que les autres, surgissant de temps à autres comme des baleines hors du sable. Il fallut alors plusieurs fois bondir afin d'éviter d'être happé par l'une d'elles...
Ils gardent toujours un oeil sur les montagnes derrière, au cas où ils s'en éloigneraient trop. Finalement, ils rencontrent une tribu nomade qui se dirige vers Glorin, les monstres les évitent, et ils s'apprêtent à dormir ici avant de partir le lendemain pour la ville. En effet, le temps s'est rafraichi et il fait noir, ils n'ont pas le temps de retourner à Glorin. La tribu se veut généreuse et donc accueille les deux amants parmi eux. Ils découvrent leurs rites qui permettent de repousser les créatures, de l'encens, et des rituels de magie blanche entre autre.
L'ancien de la troupe remarque aussitôt ce qui se trame entre les deux mystiques, et les mène vers un lit spécial, après les avoir aspergé de tout un tas de produits excitants. La nuit est froide, mais pour eux deux, elle s'annonce brulante.

Les désirs de Kisaragi sont éveillés si rapidement que lui-même ne parvient à se contrôler aussi bien que sa nature le permet d'habitude. Il embrasse sa dulcinée de toutes parts, il est totalement amoureux de Sonya, aucun doute n'est encore permis, et s'il était avec elle pendant cette journée, il était très concentré sur sa mission, et a à présent le sentiment de la retrouver. Il ne pense plus qu'à elle, il l'aime de tout son coeur. Sa voix, la douceur de sa peau blanche et sa bestialité de vampire sont quelques traits parmi tant d'autres de Sonya dont il ne peut pas se passer. Il vit un rêve cette nuit avec elle.

Les jours défilèrent, et ils rassemblaient toujours plus d'informations sur ce désert. Tout cela pour leur maitre, qui allait faire on ne sait quoi avec cela. Enfin vint la matinée qui prévoyait leur rencontre.